Dernière mise à jour à 11h33 le 07/06
L'armée irakienne a découvert un charnier contenant quelque 400 corps décomposés dans la ville de Saqlawiya, près de Falloujah (centre), récemment reprise à l'Etat islamique (EI), a-t-on appris de source régionale et sécuritaire.
C'est lors d'une opération de déminage dans le quartier de Chouhada que les forces de sécurité ont découvert cette fosse commune contenant les centaines de corps de ce qui semble être des soldats et des civils, a déclaré à la presse le maire de Saqlawiya, Jasim al-Mohammadi. "La plupart d'entre eux ont été abattus d'une balle dans la tête, sans doute par les extrémistes de l'EI", a-t-il accusé.
Une source sécuritaire dans la province d'Anbar (ouest) a confié à Xinhua que cette zone avait été le théâtre d'attaques massives de l'EI contre des bases militaires fin 2014, début 2015.
"De nombreux civils ont également été exécutés par les terroristes pour diverses raisons, qu'il s'agisse d'espionnage au profit des forces de sécurité ou de violations des règles religieuses édictées par le groupe extrémiste", a-t-on indiqué.
Les forces gouvernementales, appuyées par les unités chiites et sunnites de la Mobilisation populaire (Hached al-Chaabi), sont entrées samedi dernier dans Saqlawiya, proche de Falloujah, une ville située à 50km à l'ouest de Bagdad, au terme de plusieurs jours de combats acharnés.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait annoncé le 23 mai le lancement d'une offensive majeure pour reprendre Falloujah et sa région. L'armée et ses supplétifs se battent depuis des mois pour reprendre les principales villes de la province d'Anbar aux mains de l'EI, dont les combattants ont un temps cherché à progresser vers Bagdad.
Le pays connaît une nouvelle vague de violences depuis que l'EI s'est emparé de vastes portions du nord et de l'ouest du territoire en juin 2014.
Beaucoup imputent ces violences, l'instabilité chronique et l'émergence des groupes djihadistes aux Etats-Unis, qui ont envahi l'Irak en 2003 sous prétexte de détruire un arsenal d'armes de destruction massive (AMD). L'invasion a entraîné la chute de Saddam Hussein, mais aucune AMD n'a jamais été retrouvée.