Dernière mise à jour à 11h16 le 23/09
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné jeudi les raids aériens menés la veille par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite contre la ville portuaire yéménite de Houdaïdah, qui ont tué et blessé des dizaines de personnes, dont des femmes et des enfants.
Dans un communiqué, M. Ban "rappelle une nouvelle fois à toutes les parties au conflit qu'elles doivent pleinement respecter leurs obligations en matière de droit humanitaire international, en particulier les règles de distinction, de proportionnalité et de précaution". Et d'appeler également à l'adoption urgente de mesures de protection des civils et des infrastructures.
Au moins 25 personnes ont été tuées et 70 autres blessées dans ces raids menés mercredi soir sur ce port de la mer Rouge, selon des informations. Les missiles tirés auraient visé un palais présidentiel occupé par les rebelles chiites houthis, mais auraient aussi touché des habitations voisines.
Adressant ses condoléances aux familles des victimes et souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, Ban Ki-moon exhorte par ailleurs toutes les parties à se réengager à respecter les termes et les conditions de l'accord de cessez-le-feu du 10 avril dernier.
Il appelle dans son communiqué qu'un règlement négocié "est la seule solution viable à ce conflit" et demande une nouvelle série de négociations de paix sous l'égide de son émissaire spécial au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.
Les Houthis ont pris le contrôle de Sanaa, la capitale, d'Houdaïdah et de la moitié nord du pays le 21 septembre 2014, contraignant à l'exil le gouvernement internationalement reconnu d'Abd-Rabbo Mansour Hadi. Depuis mars 2015, une coalition panarabe menée par l'Arabie saoudite mène campagne pour chasser les rebelles chiites du pouvoir.
Selon des organisations humanitaires, la guerre a tué plus de 10.000 personnes, essentiellement des civils, blessé quelque 35.000 autres et déplacé plus de trois millions de personnes.