Syrie : 250 000 personnes privées d'eau potable à Alep, selon l'UNICEF

Quelque 250 000 habitants des quartiers est d'Alep, dans le nord de la Syrie, sont toujours privés d'eau potable depuis qu'une station de pompage a été détruite par les combats le 22 septembre, a rapporté mardi le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF).

"Cette situation soumet plus de 100 000 enfants à de sérieux risques de contracter des maladies véhiculées par les eaux contaminées, des maladies qui peuvent être fatales", a déclaré durant une conférence de presse de routine Farhan Haq, porte-parole adjoint de l'ONU, citant un rapport de l'UNICEF.

"L'UNICEF est actuellement en train de contribuer aux efforts d'urgence qui sont déployés pour réparer la station de pompage", a précisé M. Haq.

Plusieurs factions rebelles ont réussi dimanche à reprendre le camp de réfugiés palestiniens de Handarat, une position stratégique dans la province septentrionale d'Alep, un jour à peine après que l'armée syrienne et les combattants palestiniens s'en sont emparés.

Au début du mois d'août, l'UNICEF avait déjà souligné que la situation humanitaire était en train d'empirer à Alep - jadis la plus grande ville de Syrie - deux millions de personnes ayant perdu accès à l'eau courante. L'escalade des combats a en effet gravement endommagé le réseau électrique qui permet de pomper l'eau courant à travers la ville, selon l'agence onusienne.

Les combats ont repris de plus belle à Alep quelques jours après que la trêve négociée par la Russie et les Etats-Unis a expiré lundi dernier sans être renouvelée, notamment en raison des tensions croissantes entre la Russie et les Etats-Unis.

L'armée syrienne a déclaré dans un communiqué que les rebelles avaient enfreint plus de 300 fois cette trêve d'une semaine. La coalition menée par les Etats-Unis a également frappé des positions de l'armée syrienne à Deir ez-Zor pendant la trêve, tuant 90 soldats. Cette frappe a été qualifiée de plus grave violation de la trêve par la Russie.