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De violentes émeutes font 60 morts dans une prison brésilienne

Xinhua | 03.01.2017 16h57

Au moins 56 personnes ont été tuées lors d'une violente émeute qui a duré près de 17 heures dans une prison de Manaus (nord du Brésil), ont annoncé lundi les autorités, tandis que quatre autres ont perdu la vie dans une mutinerie séparée survenue dans le même établissement, ont annoncé lundi les autorités.

Les violences ont éclaté dimanche après-midi dans le Complexe pénitentiaire Anisio Jobim, la plus grande prison de l'Etat d'Amazonie, entre des membres de gangs rivaux : le Primeiro Comando da Capital (PCC), un gang de trafiquants de drogue de Sao Paulo, qui a étendu ses activités à d'autres Etats, et la Familia do Norte. Selon des responsables de la Sécurité publique, la plupart des victimes appartiendraient au PCC.

Les autorités pénitentiaires ont confirmé que 184 détenus s'étaient fait la belle, tandis qu'une quarantaine ont pu être repris. Surpeuplé, comme de nombreuses prisons brésiliennes, le centre pénitentiaire abritait 1.224 détenus pour une capacité officielle de 592, a reconnu Sergio Fontes, secrétaire à la Sécurité publique de l'Amazone.

Les violences ont pris fin lundi à 7h (11h GMT), a-t-il ajouté, en confiant que plusieurs corps décapités avaient été jetés en dehors de l'enceinte et que la plupart des victimes appartenaient à un seul gang. "Il s'agit d'un nouveau chapitre dans la guerre silencieuse mais sans pitié qui fait rage entre trafiquants de drogue partout à travers le pays", a commenté M. Fontes.

Un juge de l'Etat d'Amazonie, Luis Carlos Valois, qui avait participé aux négociations avec les détenus pour mettre fin à la mutinerie, a déclaré à la presse que la plupart des 60 morts avaient été exécutés dans la journée de dimanche.

"Des tas de corps étaient éparpillés un peu partout dans les couloirs, avec des membres coupés dans les coins et des têtes tranchées un peu partout. Le sol était couvert de sang", a-t-il raconté, cité par le quotidien O Globo. En revanche, les 12 gardiens de prison en otage ont été relâchés sains et saufs, selon Epitacio Almeida de la Commission des droits de l'Homme.

(Rédacteurs :Qian HE, Guangqi CUI)
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