Dernière mise à jour à 16h38 le 10/01
La Cour suprême de justice vénézuélienne a déclaré lundi que, conformément à la Constitution du pays, les législateurs de l'opposition n'ont pas le pouvoir de destituer le président.
Cette déclaration vient en réaction à l'approbation par l'Assemblée nationale, majoritairement dominée par l'opposition, d'une résolution annonçant lundi que le président vénézuélien Nicolas Maduro avait "abandonné son poste" et échoué à remplir ses devoirs fondamentaux pour gouverner le pays.
Dans un communiqué, la Cour suprême a demandé aux législateurs de "s'abstenir de lancer une procédure de destitution contre le président du pays, ou toute autre mesure allant au-delà de son pouvoir constitutionnel". La Cour suprême a également exhorté l'opposition à recourir au dialogue pour résoudre les différends politiques.
En dépit de sa légalité contestable, la résolution demandant la destitution du président avait été soutenue par 106 législateurs à l'issue d'un vote organisé lundi par l'Assemblée.
"Nous sommes témoins d'un acte politique ridicule et irrationnel", a alors estimé Hector Rodriguez, directeur du Parti socialiste (au pouvoir) au Congrès. "Aucun Vénézuélien, malgré une opposition irrationnelle au gouvernement, ne peut dire que le président manque à ses devoirs", poursuivait-il.