Dernière mise à jour à 13h25 le 13/01
Le chef de l'Etat français présentait ses vœux au corps diplomatique ce jeudi à Paris et il a tout d'abord évoqué le terrorisme, qui selon lui, a pris "une forme, une nature, une intensité qui nous conduisent à le combattre et à le comprendre pour ce qu' il est, c'est-à-dire une volonté de destruction de ce que nous représentons".
Il a rappelé que la France participe à la lutte contre Daech au sein de la coalition internationale depuis 2014 en Syrie et en Irak où il est, selon lui, possible "grâce à l' action conjuguée de la coalition et des forces irakiennes et des Peshmergas kurdes d'obtenir la libération de Mossoul avant l'été".
"Mais il faudra aller plus loin et libérer aussi Raqqa en Syrie", a ajouté le président français, car "nous savons, (que c'est) dans cette ville, (que) les attaques perpétrées par les terroristes sur notre sol, en France et sans doute d'autres actes terroristes ailleurs, ont été soigneusement préparés, dirigés". "Nous avons donc cette obligation non pas simplement de vouloir éradiquer un groupe, parce qu'il menace la sécurité de la région, c'était déjà le premier objectif, mais aussi de protéger l'Europe de ce que ce groupe peut engager contre ses propres ressortissants", a affirmé François Hollande.
Autre sujet évoqué par le chef de l'Etat, la lutte contre le réchauffement climatique et l'accord de Paris sur le climat, "accord historique" signé en décembre 2015 qui "est entré en vigueur en un temps record, moins d'un an après son adoption avec une ratification de plus de 100 Etats". François Hollande a insisté sur son application : "rien, ni personne ne pourra remettre en cause cet accord. Au contraire, il doit être pleinement respecté", a-t-il prévenu.
Le chef de l'Etat français a également souligné la qualité des relations avec la Chine et "l'effort de tous" qui a permis le renforcement des liens de la France "avec ce grand pays, notamment à l'occasion de l'anniversaire de la reconnaissance par la France de la Chine populaire, nous avons pu accompagner la Chine dans son rôle sur la scène internationale, et elle a joué un rôle majeur pour la lutte contre le changement climatique".
Évoquant l'Afrique, François Hollande a rappelé que la France a mobilisé 2 milliards d'euros en faveur des énergies renouvelables dans "un continent d'avenir". "C'est un continent qui peut être menacé pour sa sécurité. Il porte donc tous les espoirs du développement, mais il doit être aussi accompagné pour qu' il puisse assurer lui-même sa propre sécurité", a-t-il également affirmé.
Concernant l'Union européenne, le Brexit est, pour François Hollande, une crise "plus grave que celle liée à des situations économiques ou même à des afflux de migrants que nous devons traiter avec humanité et dignité". Selon le chef de l'Etat français, "toutes les conséquences doivent être tirées".
Le premier objectif de l'Union européenne est, selon lui, la protection "qui suppose des frontières extérieures respectées, mais aussi une défense qui lui assure une pleine autonomie stratégique à l'horizon de dix ans, en complémentarité avec l'OTAN", a-t-il expliqué.
La zone euro doit par ailleurs "disposer d'un véritable budget et aller vers une harmonisation fiscale et sociale" a indiqué le chef de l'Etat français, rappelant que l'Europe "est la première puissance économique du monde" et que par conséquent, "elle doit donc faire en sorte que les règles, à l'échelle de la planète, soient des règles où le commerce puisse être véritablement fondé sur des principes et des normes, et pas se les faire imposer de l'extérieur".