Dernière mise à jour à 08h29 le 06/02
Samedi, le président philippin, Rodrigo Duterte, a déclaré que le gouvernement ''annule'' ses pourparlers de paix avec les rebelles communistes.
Lors d'un entretien avec des journalistes à Davao, sa ville natale, M. Duterte a déclaré avoir ordonné aux membres du panel pour la paix de son gouvernement ''de démonter les tentes et de rentrer à la maison.''
"Les pourparlers de paix demeureront annulés sauf si surgit une raison impérieuse constituant un avantage pour la nation,'' a-t-il dit aux journalistes.
Il a ajouté qu'il va ordonner aux négociateurs philippins de rentrer à la maison. ''Je ne suis pas prêt à reprendre (les négociations). Comme je l'ai dit, la paix avec les communistes, ça ne sera peut-être pas pour cette génération.''
Lorsqu'un journaliste lui a de nouveau demandé s'il ''annule'' les négociations, M. Duterte a répondu, ''Oui, entièrement.''
Quand un autre lui a demandé si la suspension des pourparlers est ''temporaire,'' il a dit: ''Peut-être.''
Depuis 1986, le gouvernement essaie de parvenir à un accord de paix avec les rebelles communistes, mais n'a pas réussi à réellement progresser.
La rébellion communiste a commencé en 1969 et a atteint son point culminant en 1987, année au cours de laquelle elle réunissait 26 000 militants armés.
Cependant, depuis, le mouvement a perdu du terrain en raison de divergences en matière de stratégie et de tactique et de l'arrestation de nombre de ses hauts dirigeants, à la fin des années 1980. L'armée estime qu'aujourd'hui, les rebelles communistes armés seraient environ 4 000.