Dernière mise à jour à 08h40 le 23/02
L'ex-ministre français de l'Economie, candidat à la présidentielle 2017, Emmanuel Macron a accepté l'offre d'alliance faite quelques heures plus tôt par le leader du mouvement centriste MoDem, François Bayrou qui l'a annoncé ce mercredi.
"L'alliance proposée par François Bayrou porte sur les valeurs, les idées, s'inscrit dans la démarche de rassemblement qui est la nôtre. Je l'accepte" a-t-il indiqué sur son compte Twitter. "Il fait preuve d'un rare sens des responsabilités et de l'intérêt général" a-t-il ajouté.
L'ancien ministre français de l'Économie a estimé que l'offre de François Bayrou constituait "un tournant de la campagne présidentielle".
Une annonce dont se sont félicités plusieurs soutiens de l'ancien ministre français de l'Économie dont Gérard Collomb, sénateur-maire (Parti Socialiste) : "pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, les progressistes sont en mesure de se rassembler pour faire gagner la France". "On voit un geste très honorable, très fort, très puissant. Les conditions de fond énoncées par François Bayrou, Emmanuel s'y retrouve totalement" a estimé Christophe Castaner, député (PS) des Alpes-de-Haute-Provence sur la chaîne de télévision française BFMTV.
Plusieurs membres du parti Les Républicains (LR), dont le candidat à l'élection présidentielle, François Fillon, ont vivement critiqué la décision de François Bayrou : "je crois que personne n'est dupe, il y a principe de réalité chez François Bayrou, comme il s'est appliqué à François Hollande il y quelques semaines. Il n'a pas d'électeur, il n'a pas de soutien, il n'a pas de projet. C'est un aveu, un constat d'échec" a réagi Luc Châtel, député LR de Haute-Marne sur la chaîne française BFMTV.
"Après avoir qualifié Emmanuel Macron de "principal artisan de l'échec économique de François Hollande", après l'avoir qualifié de "candidat des forces de l'argent" et après avoir soutenu François Hollande en 2012, François Bayrou souhaite s'allier à Emmanuel Macron. C'est un nouveau coup dur pour Emmanuel Macron" a affirmé Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.
François de Rugy, député écologiste de Loire-Atlantique qui a officialisé son soutien à Emmanuel Macron, a salué "le sens des responsabilités et le geste politique fort" du leader du MoDem.
Florian Philippot, vice-président du Front national, a pour sa part déclaré que "Bayrou soutenait Hollande en 2012. Logiquement il soutient son ministre et héritier en 2017".
François Bayrou a annoncé ce mercredi qu'il renonçait à sa quatrième candidature à l'élection présidentielle française. Comme le rappellent ce mercredi plusieurs médias français dont Franceinfo, François Bayrou avait recueilli 6,84% en 2002, 18,57% en 2007 et 9,13% en 2012 et il est actuellement crédité de 5 à 6% d'intentions de vote.
"Je crois que cette alliance peut faire entrer dans la réalité ce qui apparaissait impossible. Si nous y parvenons, nous pouvons faire de grandes choses ensemble" a déclaré François Bayrou lors de l'annonce de son offre d'alliance ce mercredi, expliquant ne pouvoir être d'accord avec François Fillon dont le programme est selon lui "dangereux".