L'homme empoisonné au VX à l'aéroport de Kuala Lumpur a connu une mort très douloureuse

Le ressortissant de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) empoisonné par du VX, un violent agent neurotoxique, le 13 février à l'aéroport de Kuala Lumpur, a connu une mort probablement très douloureuse, a déclaré dimanche le ministre malaisien de la Santé S. Subramaniam.

"Il est mort dans l'ambulance. Il s'est évanoui dans la clinique" de l'aéroport, avant de succomber "en 15 ou 20 minutes", a-t-il déclaré à la presse.

Les résultats de l'autopsie sont très proches de ce qu'avaient découvert auparavant les services du Département de chimie. "La dose était si élevée que (le VX) a agi très vite dans tout le corps, touchant le coeur et les poumons, tout", a ajouté le ministre en faisant état d'une dose bien supérieure au seuil mortel de dix milligrammes.

D'après lui, les médecins avaient d'abord soupçonné un empoisonnement aux organophosphorés, avant de se rendre compte que le produit était "beaucoup, beaucoup, beaucoup plus empoisonné que celui qu'on trouve d'ordinaire dans les insecticides".

M. Subramaniam a indiqué que le rapport d'autopsie complet serait transmis la semaine prochaine à la police et que la nouvelle tâche était d'identifier formellement le défunt. La police malaisienne l'avait d'abord identifié comme Kim Chol, d'après son passeport, avant que le vice-Premier ministre Ahmad Zahid Hamidi n'annonce le 16 février qu'il s'agissait de Kim Jong Nam, demi-frère du dirigeant de la RPDC, Kim Jong Un.

M. Subramanian a dit toujours attendre des échantillons d'ADN pour cela, mais également évoqué des empreintes dentaires ou l'examen de photos permettant de comparer par exemple des grains de beauté.

Depuis cet assassinat dans le terminal 2 de l'aéroport international de Kuala Lumpur, la police malaisienne détient trois suspects : une Indonésienne, une Vietnamienne et un ressortissant de la RPDC. Elle entend interroger sept autres personnes, dont un deuxième secrétaire de l'ambassade de RPDC en Malaisie. Quatre d'entre elles ont, semble-t-il, fui le pays.