Dernière mise à jour à 10h53 le 16/03
Le nombre de femmes présentes dans les branches exécutives des gouvernements et dans les parlements stagne à l'échelle mondiale, selon une étude de l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU Femmes) et de l'Union interparlementaire (UIP) publiée mercredi.
Présentée à New York, la "Carte 2017 des Femmes en politique" montre une légère baisse du nombre de pays ayant une femme pour chef d'Etat et/ou de gouvernement par rapport à 2015 (17 au lieu de 19) mais une hausse sensible de ce même nombre (qui passe de 8 à 17) depuis la première édition de la Carte publiée en 2005.
La progression du nombre des femmes parlementaires dans le monde demeure très lente. Les données de l'UIP montrent que le pourcentage moyen des femmes dans les parlements nationaux n'a que légèrement augmenté, de 22,6% en 2015 à 23% en 2016. En revanche, le nombre des femmes présidentes de parlement s'est sensiblement accru puisqu'il atteint maintenant un record absolu, 19,1%, ce qui reste encore bien loin de la parité.
Le rapport d'ONU Femmes et de l'UIP a été lancé en marge de la 61e Commission de la condition de la femme dont le thème de cette année porte sur l'autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en évolution.
Une problématique majeure discutée lors de cette commission a été l'écart salarial entre les hommes et les femmes. Les femmes gagnent en moyenne 77 cents lorsque les hommes reçoivent un dollar pour le même travail.
Pour souligner cette disparité, la commission devrait arrêter ses travaux mercredi à 16h10, soit à 23% de la fin de la journée de travail. ONU Femmes a également lancé la campagne #StopTheRobbery sur Twitter afin de dénoncer cette disparité et de sensibiliser à l'égalité des revenus entre les femmes et les hommes.