Dernière mise à jour à 10h53 le 16/03
Alors que la guerre en Syrie entre dans sa septième année, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé mercredi deux appels urgents à toutes les parties au conflit.
M. Guterres a rappelé que depuis six ans, le peuple syrien est victime de l'un des pires conflits de notre époque. "La paix en Syrie est un impératif moral et politique à la fois pour le peuple syrien et pour le monde - un impératif qui ne peut pas attendre", a-t-il conclu.
"Tout d'abord, tirer le meilleur parti du cessez-le-feu du 30 décembre 2016 établi par les garants des réunions d'Astana, l'améliorer davantage et veiller à ce que l'aide humanitaire puisse atteindre tous ceux qui sont dans le besoin en Syrie sans obstacles et entraves", a dit le chef de l'ONU dans une déclaration.
"Deuxièmement, tous ceux qui ont une influence sur les parties au conflit doivent s'efforcer de surmonter leurs différences et de travailler ensemble pour mettre fin au conflit", a ajouté le secrétaire général. "C'est-à-dire contribuer à la réussite des négociations inter-syriennes à Genève sur la base du communiqué de Genève et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2254 (2015)", a-t-il précisé.
Pour le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, les pertes subies par les civils depuis le début du conflit en mars 2011 est inexcusable.
"Des centaines de milliers de personnes ont été tuées. Près de cinq millions de personnes - la plupart des femmes et des enfants - ont fui la violence grotesque et la privation et vivent maintenant comme des réfugiés", a rappelé dans une déclaration M. O'Brien, soulignant que beaucoup de ceux qui ont entrepris des voyages périlleux pour échapper à la guerre ont péri sur le chemin.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 13,5 millions de personnes en Syrie ont un besoin urgent d'aide humanitaire et parmi elles plus de six millions sont déplacées à l'intérieur du pays. Des familles et des communautés entières ont du mal à répondre à leurs besoins alimentaires les plus élémentaires.