Dernière mise à jour à 08h35 le 14/04
L'armée syrienne a affirmé jeudi que la coalition antiterroriste dirigée par les Etats-Unis avait bombardé mercredi un dépôt d'armes chimiques de l'Etat islamique (EI) dans l'est du pays, tuant des "centaines" de personnes, dont des civils.
Ces frappes ont visé ce grand dépôt situé à Hatleh, un village de la province de Deir Ez-Zor, a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant que de nombreux civils figuraient parmi les personnes asphyxiées par la propagation des matières toxiques.
"Cet incident est révélateur de la coordination entre les groupes terroristes et les puissances qui les soutiennent à trouver des prétextes pour piéger l'armée syrienne et l'accuser d'utiliser des armes chimiques", note le communiqué, publié près d'une semaine après que l'opposition a accusé l'aviation gouvernementale d'avoir utilisé du gaz toxique à Khan Cheikhoun dans la province d'Idleb (nord-ouest).
Damas a rejeté ces accusations et accusé en revanche les rebelles de stocker des matières chimiques dans cette région.
En représailles à l'attaque de Khan Cheikhoun, les Etats-Unis ont bombardé la base aérienne de Charyat, près de Homs (centre), entraînant la mort de six soldats et de neuf civils.
Les groupes terroristes, dont l'EI et le Front Fatah al-Cham (ex-Front Nosra) lié à Al-Qaïda, possèdent des armes chimiques "grâce à l'aide des pays de la région bien connus", a encore dénoncé l'armée dans son communiqué, sans préciser lesquels.