Dernière mise à jour à 08h30 le 11/05
Plusieurs hauts responsables du Parti socialiste (PS) ont annoncé ce mercredi la création de leurs propres mouvements, à l'instar de l'ancien candidat à l'élection présidentielle, Benoît Hamon, qui va créer un mouvement "large et transpartisan" le 1er juillet prochain.
L'objectif de ce nouveau mouvement est de poursuivre le travail "commencé lors de la campagne présidentielle", a-t-il indiqué ce mercredi sur la radio française publique France Inter, précisant qu'il ne quittait toutefois pas le PS.
"J'inviterai des hommes et des femmes qui appartiennent aux partis politiques ou n'y appartiennent pas. Je les inviterai à continuer ce travail indispensable pour reconstruire la gauche", a expliqué Benoît Hamon.
Trois anciens soutiens du candidat PS, l'ancienne ministre française de la Justice Christiane Taubira, et les maires de Lille (Nord) et Paris, Martine Aubry et Anne Hidalgo, ont également annoncé ce mercredi la création d'un "mouvement d'innovation pour une démocratie européenne, écologique et sociale", baptisé "Dès demain".
L'annonce a été faite via une tribune publiée dans le quotidien français Le Monde, signée par 200 personnalités, parmi lesquelles plusieurs membres du PS, dont l'ex-directeur de campagne de Benoît Hamon, Mathieu Hanotin, et la secrétaire d'Etat Pascale Boistard. Des membres de la société civile française font également partie des signataires, dont le photographe français Yann Arthus-Bertrand.
"Comme un certain nombre de grandes démocraties dans le monde, l'Europe et la France sont menacées par le face-à-face entre ceux qui prônent la dérégulation et ceux qui misent sur la démagogie pour renverser la table. (...) Le moment est venu de nous émanciper des vieux carcans d'hier et des débats strictement internes aux appareils politiques pour créer un mouvement, dont le rôle sera d'identifier les solutions et les réussites locales, et de travailler à leur mise en œuvre à toutes les échelles de territoires : locale, nationale et européenne", ont indiqué les signataires de la tribune.
Par ailleurs, le secrétaire général du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a déclaré ce mercredi sur la radio française BeurFM qu'une procédure d'exclusion avait été lancée à l'encontre de l'ancien Premier ministre français, Manuel Valls, après que ce dernier ait fait part de son souhait d'être candidat au législatives sous les couleurs du mouvement d'Emmanuel Macron, rebaptisé "La République en marche" en vue des élections législatives.
Le président de la commission d'investitures de "La République en marche" a, de son côté, fait savoir que la candidature de Manuel Valls "ne correspondait pas aux critères" de candidature du mouvement.