Dernière mise à jour à 14h30 le 20/06
Le nombre des personnes déracinées à travers le monde des suites de la guerre, de violences ou de persécutions a atteint, à la fin 2016, le chiffre le plus élevé jamais observé, soit 65,6 millions de personnes, selon un rapport publié lundi par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), cité par l'ONU dans un communiqué publié le même jour.
Cela représente 300.000 personnes de plus que l'année précédente, d'après ce rapport sur les Tendances mondiales, qui constitue le principal état des lieux de l'agence sur la situation internationale en matière de déplacement forcé.
Ce chiffre de 65,6 millions englobe trois composantes importantes, dont la première, le nombre de réfugiés. À 22,5 millions, il s'agit du nombre le plus important jamais observé. Le conflit en Syrie continue de générer le plus grand nombre de réfugiés dans le monde (5,5 millions). Cependant, en 2016, le Soudan du Sud a constitué le nouveau facteur prépondérant, car l'échec catastrophique des efforts de paix en juillet a engendré le départ de 739.900 personnes avant la fin de l'année.
La seconde concerne le déplacement interne de personnes au sein de leur propre pays, et dont le nombre a atteint 40,3 millions à la fin 2016 comparé aux 40,8 millions un an plus tôt. La Syrie, l'Irak et le déplacement interne encore très important en Colombie ont représenté les principaux foyers du déplacement interne.
La troisième composante concerne les demandeurs d'asile - les personnes ayant fui leur pays en quête de protection internationale en tant que réfugiés. A la fin de l'année 2016, à l'échelle mondiale, le nombre des demandeurs d'asile a atteint 2,8 millions.
"Ce chiffre est inacceptable et il appelle d'une manière plus pressante que jamais, au besoin de solidarité et d'une volonté commune pour prévenir et résoudre les crises, et pour veiller ensemble à ce que partout dans le monde, les réfugiés, les déplacés internes et les demandeurs d'asile soient protégés et pris en charge de manière efficace pendant la recherche de solutions", a déclaré Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.