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France : début des concertations sur la réforme de l'accès à l'enseignement supérieur

Xinhua | 18.07.2017 08h59

La ministre française de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Frédérique Vidal, a lancé lundi une concertation portant sur la réforme de l'accès à l'enseignement supérieur, sur fond de polémique après que 87.000 bacheliers n'ont toujours pas pu s'inscrire à l'université pour la rentrée prochaine.

Il s'agit d'"une situation injuste et qui n'a aucun sens", a-t-elle estimé au micro de France Inter, en annonçant la suppression de l'accès aux universités "par tirage au sort" pour la rentrée 2018.

Elle a jugé "absolument anormal" le fait que l'affection des étudiants dépende d'un système informatique. "C'est un énorme gâchis : 150.000 étudiants supplémentaires ont été admis sur le système d'admission post-bac (APB)", a indiqué Mme Vidal.

"Nous avons fait un très gros travail pour diminuer le nombre de candidats qui n'avaient aucune proposition et l'ensemble des services universitaires et les recteurs ont beaucoup travaillé en ce sens" a-t-elle déclaré.

"A partir du 18 juillet, le système va changer. Il reste 200.000 places disponibles dans l'enseignement supérieur et les candidats vont pouvoir se positionner par rapport à ces places (...) Il est encore difficile de dire si on arrivera à trouver une place pour chacun des étudiants encore en attente", a reconnu la ministre.

Selon Mme Vidal, évoquant la concertation sur la réforme de l'accès à l'enseignement supérieur, plusieurs pistes font déjà l'unanimité, dont l'amélioration de l'orientation, "car aujourd'hui 40% des étudiants qui s'inscrivent en licence l'obtiennent au bout de quatre années, ce qui signifie qu'il y a un sujet sur l'orientation qui est à traiter".

Pour cela, il faudra s'inspirer des universités qui ont supprimé l'accès par tirage au sort grâce à des relations privilégiées avec l'enseignement secondaire, a-t-elle souligné.

"Aujourd'hui, le tirage au sort fait que des étudiants dont, a priori, on pense qu'ils auraient toutes les chances de réussir dans une filière n'y ont pas accès et des étudiants dont on sait qu'ils ont très peu de chances de réussir y ont accès. Cela veut dire que l'on doit mieux informer les étudiants sur leurs probabilités de réussir", a expliqué la ministre.

"On ne peut pas continuer à envoyer des bacheliers professionnels dans des filières générales alors qu'on sait que leur taux de réussite est de 1,6%", a-t-elle affirmé, précisant que "30% des étudiants inscrits en 1ère année abandonnent dans le premier semestre et c'est ce que je souhaite éviter".

La situation budgétaire de l'enseignement supérieur en France est, selon elle, en difficulté puisqu'elle a rappelé que la Cour des comptes avait pointé "un manque de huit milliards d'euros pour boucler le budget de l'année 2017".

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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