Dernière mise à jour à 13h37 le 30/08
Le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi, s'est opposé mardi à l'évacuation d'environ 700 combattants de l'EI et des membres de leurs familles vers la ville de Bukamal, à l'est de la Syrie, près de la frontière avec l'Irak.
"Nous sommes préoccupés par l'évacuation d'un grand nombre de combattants terroristes de Daech (EI) vers des zones proches de la frontière irakienne. Ceci est inacceptable", a indiqué M. Abadi lors d'une conférence de presse après sa réunion ministérielle hebdomadaire.
"Nous aimerions qu'ils discutent avec nous. Nous demandons au gouvernement syrien de coopérer avec nous et de lancer une enquête sur cette question", a indiqué M. Abadi.
Le Premier ministre a également affirmé que les négociations entre le Hezbollah et l'EI étaient "injustifiées", car pour éradiquer le terrorisme il faut coopérer et non négocier.
"Nous ne cherchons pas à contenir les terroristes, mais à les éliminer", a déclaré M. Abadi.
Les forces de sécurité irakiennes doivent encore lancer des offensives pour libérer les régions frontalières avec la Syrie, comme les villes d'al-Qaim, Aana et Rawa.
Selon certains observateurs, amener plus de combattants de l'EI dans les régions syriennes à la frontière avec l'Irak renforcerait l'organisation terroriste.
Les remarques de M. Abadi interviennent un jour après le début de l'évacuation d'environ 700 combattants de l'EI et de leurs familles de leur dernier bastion dans la région de Qalamoun, vers la ville de Bukamal dans l'est de la Syrie, suite à un accord conclu entre le Hezbollah et l'EI, et accepté par l'armée syrienne.
Un total de 16 autobus ont transporté les personnes évacuées, déplaçant environ 300 combattants et leurs familles.