Dernière mise à jour à 08h54 le 22/09
La Cour suprême du Brésil a décidé mercredi d'accepter les chefs d'accusation d'obstruction à la justice et association de malfaiteurs visant le président Michel Temer.
Ces accusations ont été présentées vendredi par le procureur général Rodrigo Janot, au cours de son dernier jour à ce poste. Les avocats du président Temer ont alors demandé à la Cour suprême une suspension totale de cette affaire.
Toutefois, la Cour suprême a décidé de poursuivre l'affaire, la renvoyant vers la Chambre basse du Congrès.
Raquel Dodge, la nouvelle procureure générale, a dit approuver la décision de la Cour suprême.
"La loi est claire. Il est impossible de bloquer les accusations avant la décision de la Chambre (basse)", a expliqué Mme Dodge, ajoutant que la défense aura le temps de redemander une suspension si la Chambre basse décide de prendre l'affaire.
Au Brésil, pour que le président puisse être jugé pendant son mandat, il faut que la Chambre basse valide les accusations.
Pour que ces accusations soient considérées valides, elles doivent être approuvées par une majorité à deux tiers.
Si ces accusations sont approuvées, le président sera alors immédiatement suspendu de ses fonctions pour une période de 180 jours, jusqu'au procès.
Si les législateurs ne valident pas les accusations, l'affaire sera suspendue jusqu'à la fin du mandat de Michel Temer.