Dernière mise à jour à 09h31 le 26/09
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a annoncé lundi lors d'une conférence de presse qu'il allait dissoudre la Chambre des représentants jeudi pour convoquer de nouvelles élections générales.
Il a expliqué que ces élections législatives anticipées visaient à "faire face au plus grand problème qui pèse sur le Japon, à savoir la population vieillissante et le faible taux de natalité".
Il a souligné que la promotion des ressources humaines et l'amélioration de la productivité seront les deux piliers des politiques de son cabinet, ajoutant que le gouvernement mettra en place une série de mesures d'un montant de 2.000 milliards de yens (18 milliards de dollars américains) dédiées à l'éducation et à la petite enfance.
Parmi ces mesures, on peut citer la gratuité des garderies et de l'école maternelle (enfants âgés de 3 à 5 ans), et la baisse des frais de scolarité pour l'éducation supérieure, a indiqué M. Abe.
Le chef du gouvernement japonais a souligné que la nouvelle initiative sera financée par les revenus générés par la hausse des taxes à la consommation reportée à 2019.
Miné par de récents scandales ayant fait baisser sa côte de popularité, M. Abe a déclaré qu'il s'attend à "une élection difficile", étant donné les dures critiques des partis d'opposition.
Le Premier ministre a fait savoir qu'il a pour objectif de voir le parti au pouvoir obtenir plus de la moitié des sièges à la Chambre basse du Parlement.
La décision de M. Abe d'organiser des élections anticipées a suscité de vives critiques de la part des partis d'opposition. Ces derniers l'accusent de tenter de rester au pouvoir tout en supprimant le débat parlementaire sur un certain nombre de dossiers sensibles, notamment les récentes accusations de favoritisme.
D'après un sondage mené ce week-end par l'agence de presse Kyodo, 64,3% des sondés ne soutiennent pas le projet d'élections anticipées du Premier ministre, tandis que 23,7% y sont favorables.