Huang Yiqing (à droite) dans les bras de son professeur de physique Rao Kaihong, ému par la meilleure note obtenue par son élève en Sciences au gaokao, à Wuhan, la province du Hubei. (Miao Jian/China Daily) |
Huang Yiqing est devenu une star sur Internet, non pas parce qu'il a obtenu la plus haute note en Sciences lors de l'examen national d'entrée à l'université, à Wuhan, capitale de la province du Hubei, mais par ce qu'il a écrit par la suite sur Renren, le facebook chinois.
Après avoir appris son score pour l'examen d'entrée à l'université, Huang a écrit le 26 juin : «J'ai reçu les éloges de gens un peu partout dans la ville, mais je ne peux pas gagner ton amour», suggérant qu'il a été repoussé par la fille qu'il aime.
Cette confession divise les internautes : d'une part, il y a une certaine compréhension et un soutien, tandis que d'autres se moquent et critiquent. Cependant, ce qui a le plus intéressé ces personnes, c'est d'avoir réalisé que les as du gaokao n'étaient pas simplement de jeunes intellectuels, doués pour les examens, mais aussi en manque d'émotions ou d'intérêts plus terre à terre.
Des experts en éducation ont fait observer que les écoles, les enseignants, les parents et l'ensemble de la société ont contribué à l'évolution de ces lycéens très performants.
«Différent du passé,aujourd'hui l'ensemble de la société s'attend à voir des étudiants plus polyvalents avec des personnalités distinctes, ce qui fait que les enseignants et les parents accordent plus d'attention au développement et à l'épanouissement des élèves», a déclaré Cai Yanhou, chercheur en éducation à l'Université centrale du Sud de Changsha, dans la province du Hunan.
«D'ailleurs, les enseignants expérimentés ont généralement un ensemble de méthodes efficaces qui aideront les élèves à maîtriser une grande quantité de connaissances en peu de temps et ainsi obtenir des scores élevés aux examens», a ajouté Cai. «Les étudiants ont donc du temps pour les loisirs et d'autres activités parascolaires. "
Huang Yiqing est un exemple à suivre
Diplômé de la Wuhan Foreign Language School cette année, Huang a obtenu un score de 682 sur 750 au gaokao. Bien qu'il ait obtenu de bons résultats, il a confié ne pas être un élève assidu et que c'était la première fois qu'il se classait premier à un examen.
«Je suis un étudiant rapide et j'étudie de manière efficace à l'école», a-t-il reconnu. "Après l'école, j'ai du temps libre, et je peux pratiquer le basket avec mes camarades de classe et amis, écouter de la musique, regarder des films ou jouer à des jeux vidéo à la maison».
«Le secret de mon succès, je pense que c'est ma bonne attitude et pour cela je dois remercier mes parents, car ils ont rarement fait pression sur moi».
Huang a expliqué que son école avait encouragé les étudiants à développer les loisirs et les compétences et organisaient régulièrement des activités avec les associations étudiantes. Il a pris part à des groupes axés sur la musique ainsi que la protection de l'environnement, ce qui l'a aidé dans ses études.
Pour les étudiants, il y a dix ans, c'était une autre histoire
Chen Lili, qui a passé avec brio le gaokao à Guigang, la région autonome Zhuang du Guangxi, en 2006, se souvient de la période difficile qu'elle a vécu, disant qu'elle était extrêmement assidu, en tirant pleinement parti de chaque minute pour les études.
«A cette époque, nous nous levions à six heures du matin pour étudier jusqu'à dix heures et demie du soir", a rappelé Chen. «Mis à part un peu de temps pour l'exercice physique, tout notre temps était consacré à la préparation du gaokao au cours de la troisième année de l'école secondaire, sans avoir vraiment eu la possibilité de développer nos propres loisirs».
Chen, qui est maintenant employé dans une célèbre société d'investissement du pays, s'est dite contente de voir plus d'élèves doués réussir avec facilité le gaokao, mais en indiquant que les étudiants des différentes époques ont des méthodes différentes d'études.
En ajoutant : «Je ne regrette pas ces efforts laborieux, car après tout, c'est ce dur labeur qui m'a conduit jusqu'ici».
Pour Wang Sunyu, professeur et pédagogue à l'Université de Tsinghua, grâce à l'accent mis sur une éducation de qualité au cours des dernières années, il y a maintenant plus d'élèves brillants qui se présentent au gaokao qui sont pleinement développés, à la fois dans l'intelligence et dans d'autres compétences de la vie, plutôt que ceux qui ne sont bons qu'à passer des examens.
"Une éducation de qualité ainsi qu'un développement sain est bon pour l' étudiant», à noté le professeur, soulignant que les activités parascolaires peuvent avoir un effet positif sur les études. «Par exemple, il y a une similitude dans la manière d'être inspiré par la musique et les mathématiques, donc les étudiants qui jouent du piano peuvent souvent constater qu'ils ne sont pas mauvais en maths.
«De plus, les étudiants qui aiment la philosophie ou la littérature ont généralement une compréhension plus profonde de l'humanité, qui non seulement leur permet d'écrire des articles réfléchis, mais est aussi bon pour leur épanouissement».
Tang Shengchang, âgé de 71 ans, ancien directeur du prestigieux lycée de Shanghai, a déclaré que de nombreuses écoles secondaires chinoises encourageaient depuis plus de 10 ans, le développement personnel des étudiants. Des effets positifs ont pu être observés au cours de ces dernières années.
«Nous avons vu un certain nombre de bons élèves passer l'examen, qui excellent dans les études à la fois étudier et jouer dans les dernières années», a-t-il fait observer.
«Le nombre de ces brillants étudiants est très élevé cette année, ce qui indique que l'éducation de qualité dans les écoles secondaires de notre pays passe par un changement qualitatif».
De belles réussites à l'examen
Zhang Yunning, qui a impressionné par les notes du gaoko à Beijing, excelle aussi au piano. Lorsque les résultats gaokao ont été publiés le 23 juin, la presse locale a rapporté qu'elle donnait un concert dans un théâtre. Elle aime aussi cuisiner à la maison avec amies.
Zhu Chenzhuo, qui s'est distingué en se classant à premier à Beijing dans la matière des Sciences, est un grand fan de basket-ball, sport qu'il a pratiqué deux fois par semaine pendant ses trois années au lycée. Et a même continué de pratiquer sa discipline préférée, pendant sa préparation pour le gaokao.
«Il me faut environ deux heures par jour pour faire mes devoirs», Zhu ayant été cité par le China Youth Daily. «Après je passe mon temps libre à faire ce que j'aime faire».