Cela fait seulement quatre mois que Sun Zhipei est à Helsinki, mais il a déjà décidé que c'est là qu'il veut se fixer.
Ce scientifique en nanotechnologie âgé de 35 ans a déjà passé près de 10 ans en Espagne et en Grande-Bretagne, et a dit qu'il ne lui viendrait pas à l'idée de retourner dans sa Chine natale.
« Je peux mieux contrôler ce que je veux étudier ici et réaliser des projets qui m'intéressent », a déclaré ce professeur agrégé à l'Université Aalto, qui a obtenu son doctorat à l'Institut de Physique de l'Académie Chinoise des Sciences.
L'attitude de Sun Zhipei explique peut-être d'une certaine façon un article publié en juin par le Quotidien du Peuple, disant que la Chine connaissait la « pire fuite de cerveaux au monde ».
97% des meilleurs spécialistes en sciences et en ingénierie de la partie continentale qui sont allés à l'étranger pour travailler ou étudier n'ont pas l'intention de revenir, a écrit cet article, citant les propos d'un fonctionnaire anonyme du groupe de coordination des spécialistes du Parti.
Ce groupe est composé de 20 organismes du Parti et du Gouvernement, dont le Département de l'Organisation du Comité central du Parti Communiste Chinois, qui supervise les ressources humaines.
Les demandes d'entretien avec le Département de l'Organisation déposées par le China Daily sont restées sans réponse.
Bien que les experts indépendants et les statistiques ne confirment pas la gravité de cette fuite des cerveaux, il n'y a guère de raisons de douter qu'elle existe.
Wang Huiyao, Directeur général du Centre pour la Chine et la mondialisation, un groupe de réflexion basé à Beijing, dit que depuis la mise en œuvre de la politique de réforme et d'ouverture à la fin des années 1970, 2,6 millions d'étudiants chinois sont allés étudier à l'étranger, dont environ la moitié aux États-Unis.
Les États-Unis sont aussi la destination n°1 pour de nombreux étudiants chinois, a-t-il dit, avec plus de 190 000 d'entre eux présents sur les campus l'an dernier.