Le président américain Barack Obama va se rendre de nouveau en Chine le mois prochain, cinq ans après sa dernière viste. Beaucoup d'analystes affirment qu’elle a une signification importante pour dissiper les soupçons et promouvoir la compréhension des deux côtés.
Récemment, deux thèses publiées sur le magazine "Chine contemporaine" basées sur des données d'échantillonnage aléatoires, ont décrit les impressions des Américains sur la Chine et son rôle sur la scène internatonale et nous permettent de connaître mieux la Chine aux yeux des Américains.
Les deux articles ont analysé une enquête menée de juin à août 2010, conjointement par l'Université Jiaotong de Shanghai et l'Université Duke, et exécutée par le centre de recherche de l'Université de l'Indiana via des entretiens par téléphone, avec pour objectif de connaître et comprendre l'attitude des Américains ordinaires envers la Chine.
L'étude montre qu'en fait, l'intérêt du peuple américain pour la Chine est beaucoup plus fort qu'on ne le croyait. Huit sondés sur dix confient qu'ils voudraient voir des nouvelles concernant la Chine et 8% l’ont même visitée. La manière avec laquelle ils prennent contact avec la Chine affecte aussi leur attitude. Ceux qui le font via la presse écrite ou de leurs propres yeux portent un jugement plus positif, alors que ceux qui le font par la télé ou la radio sont plus négatifs.
Malgré l'organisation des Jeux Olympiques, la création des instituts Confucius et la projection de films de promotion en vue de populariser la culture chinoise, peu d’effets ont été obtenus. Moins de 30% des Américains croient que la culture populaire chinoise est intéressante et seulement 40% reconnaissent la richesse du patrimoine historique et culturelle de la Chine. En bref, leur impression favorable envers la Chine est limitée, loin derrière le Japon et l'Inde, même la Russie.
Et leur attitude est variée, plus positive chez les jeunes et ceux qui ont suivi un enseignement supérieur, et ce sont ceux âgés de 60 à 70 ans qui ont l’opinion la plus négative. Les distinctions en matière de sexe et de revenus n'affectent pas leur idée.
En général, la puissance économique et l'influence internationale de la Chine bénéficient d’une relative bonne image, mais sa puissance douce comme la culture et l'image de l'Etat sont inférieures.
Parce que tous ces échantillons ont été recueillis via téléphone, il est possible que l'intérêt des Américains envers la Chine ait été surestimé comme ceux qui n'en ont aucun ont pu raccrocher dès le début de l'entretien.