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La Chine s'engage à lutter contre le trafic d'organes

Xinhua | 09.02.2017 09h35

Huang Jiefu, professeur et président du Comité national de don et de transplantation d'organes de Chine, a présenté mardi la situation du don et de la transplantation d'organes en Chine lors d'une conférence mondiale tenue au Vatican, soulignant l'engagement du pays à lutter contre le trafic d'organes et le tourisme de transplantation.

Lors de la première journée du Sommet de l'Académie pontificale, organisé par l'Académie pontificale des sciences du Vatican, M. Huang a présenté le nouveau programme de la Chine pour interdire l'utilisation d'organes de condamnés à mort.

Il a indiqué que 27.600 greffes de foie et de rein impliquant des donneurs décédés avaient été effectuées en Chine de 2010 à 2016 et que le ministère chinois de la Santé avait soumis les statistiques détaillées à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) basée à Genève pour que ces données puissent être diffusées publiquement.

Depuis le début de l'année 2015, la Chine a imposé une interdiction totale de la transplantation d'organes de prisonniers exécutés, a-t-il ajouté, soulignant qu'un "long chemin" a été nécessaire pour y parvenir.

"Rome ne s'est pas construite en un jour, pas plus que la Cité interdite", a-t-il fait observer.

Selon M. Huang, des centaines d'étrangers venaient en Chine chaque année pour faire du tourisme de transplantation avant que le gouvernement chinois n'interdise cette pratique en 2009.

De 2007 à 2016, les autorités chinoises ont établi des groupes de travail conjoints, sanctionné 32 intermédiaires illégaux, enquêté sur 18 institutions médicales, poursuivi, condamné et emprisonné 174 personnes, dont 50 agents de soins, et éliminé 14 marchés noirs, a indiqué M. Huang, soulignant la "tolérance zéro" adoptée face aux violations des règlements et des lois sur la transplantation d'organes.

En tant que représentant de la Chine au sommet, M. Huang a également proposé de créer un groupe de travail de l'OMS pour accomplir la mission du Sommet: l'élimination du trafic d'organes.

"Nous pensons que la solution pour résoudre ce problème est la législation et l'application de la loi. Ce sommet sera une référence importante pour la législation et l'application de la loi en Chine", a déclaré l'expert chinois. "Soyez assurés de la position claire de la Chine sur l'interdiction du trafic d'organes et du tourisme de transplantation pour atteindre l'objectif du sommet, pour les hommes du monde entier", a-t-il ajouté.

Plus de 70 scientifiques, experts et responsables de différents pays et organisations internationales ont participé à la discussion sur le trafic d'organes et le tourisme de transplantation afin de mettre en place de nouvelles directives et règles de déontologie pour lutter contre les activités illégales dans le monde.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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