Dernière mise à jour à 11h06 le 22/01
Depuis les 22 dernières années, Marcio Mizael Matolias, 44 ans, a vécu à l'intérieur de son château de sable entouré de livres, de clubs de golf et de cannes à pêche sur la plage de Barra da Tijuca à Rio de Janeiro, au Brésil. Ses voisins et ses amis l'appellent « le Roi ». Marcio Matolias n'a d'ailleurs aucun scrupule à se donner un petit air royal. Il n'est même que trop disposé à s'installer sur son trône du château de sable -sceptre à la main évidemment- et à poser pour des photos devant son palais éphémère. Et même si son royaume est minuscule, il ne le quitterait pas pour tout l'or du monde.
Parce que le « Roi Marcio » ne dispose pas du même effectif que les autres familles royales, il est personnellement responsable des réparations, qu'il s'agisse de retoucher les portes des donjons ou de renforcer les remparts endommagés. Il arrose aussi sa forteresse pour s'assurer qu'elle ne s'effondre pas, et dit qu'il ne peut imaginer aucune autre vie. « J'ai grandi dans la baie de Guanabara (près de Rio) et j'ai toujours vécu sur la plage. Les gens paient des loyers exorbitants pour vivre face à la mer, mais moi, je n'ai pas de factures et j'ai une belle vie », a-t-il déclaré au journal français La voix du Nord.
Sa maison -petite selon la plupart des normes des autres familles royales- jouxte ses structures de sable et offre une vue grandiose sur la vaste plage. Pour le monarque célibataire et sans enfants, l'espace y est limité, mais il a encore assez de place pour s'adonner à sa passion pour les livres et le golf sur la plage. Il n'y a qu'un seul inconvénient à son existence royale : la chaleur étouffante de la plage. « Le sable retient toute la chaleur, donc parfois la nuit je ne peux pas dormir ici, je vais passer la nuit chez un ami, mais je préfère ici, même si je dois m'étendre au bord de la mer », a-t-il dit.
Marcio Matolias doit constamment arroser les tourelles de son château pour les empêcher de s'effondrer sur sa chambre de 3x3m, un trou rempli de livres et de jouets d'enfance, et soutenu par un cadre en bois de fortune. Son lit ? Un sac de couchage posé par terre. Sa salle de bains ? Le poste de pompiers situé à une trentaine de mètres qui dispose de toilettes et d'une douche pour moins d'un Euro. Marcio considère qu'il a tout ce qu'il faut, et dit avoir appris à construire des châteaux de sable quand un ami lui a donné un livre sur l'architecte espagnol Antoni Gaudi.