Le Congrès forestier mondial met l'accent sur les conflits entre l'homme et la faune

L'augmentation des conflits homme-faune constitue une menace majeure pour la gestion durable de la faune, estiment les délégués lors d'un forum de la faune tenu en marge du le XIV Congrès forestier mondial (CFM).

Coordonné par le Partenariat de collaboration sur la gestion durable de la faune (CPonSWM), le forum a entendu que la faune bien géré peut jouer un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance en fournissant la nutrition et de revenus, et en contribuant considérablement à la réduction de la pauvreté, en plus de maintenir et d'améliorer la stabilité écologique des écosystèmes forestiers.

Cependant, dans de nombreuses régions, les conflits entre les humains et la faune s'intensifient suite à la croissance de la population humaine et l'empiètement sur les zones de la faune.

"La perte de cultures et de bétail, des infrastructures endommagées, des blessures et la mort sont tous les impacts potentiels de conflits homme-faune, et les espèces de la faune peuvent être tués pour éviter ces impacts négatifs, qui à son tour peut affecter l'écosystème", a expliqué mercredi Eduardo Mansur, directeur de la Division de l'évaluation des forêts, de la gestion et de la conservation de l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture de l'Organisation des Nations Unies.

"Sans une gestion adéquate des écosystèmes et de la faune, les espèces peuvent également transmettre des agents pathogènes pour les humains et le bétail, tandis que les maladies communes du bétail telles que la brucellose et la tuberculose bovine peuvent avoir de graves effets négatifs sur les populations d'animaux sauvages", a noté M. Mansur.

Le forum a entendu que les communautés locales affectées par les espèces sauvages doivent s'engager dans le processus d'élaboration d'une réponse aux conflits homme-faune.

"Les communautés sont plus susceptibles d'être tolérantes de la faune et des dommages causés si leurs pertes sont compensées, soit directement par des gouvernements ou des organismes de conservation, ou en nature, par exemple en étant légalement reconnus comme les gardiens de la faune sur leur propre terre et en retenant une partie de revenus générés par le tourisme", a souligné M. Mansour.

Les conflits homme-faune est aussi le sujet de l'un des deux feuilles d'informations CPonSWM lancées au cours du forum, avec l'autre feuille se concentrant sur la gestion durable de la faune et la santé animale.

Les délégués ont discuté de la nécessité d'une étroite collaboration inter institutions, d'une législation adéquate et d'un déploiement de nouvelles approches novatrices pour contrer la faune et la criminalité forestière.

Ils ont convenu que la gestion réussie de la faune nécessite une participation significative des communautés, des décideurs et d'autres parties prenantes.

Le forum a également entendu que les résultats de nouvelles études sur l'utilisation de la viande sauvage dans les zones tropicales d'Amérique latine, de l'Afrique et de l'Asie, ainsi que des idées pour la recherche afin d'atteindre la consommation et le commerce durable et responsable de la viande de brousse.

Le Forum sur la faune a réuni différents acteurs du secteur, y compris les organismes des Nations Unies et des organisations internationales non gouvernementales.

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