Dernière mise à jour à 08h26 le 06/01
Naguère, les cabines téléphoniques étaient présentes dans toutes les rues, et elles étaient bien pratiques, qu'il s'agisse de passer un appel téléphonique bien sûr, mais aussi, parfois, pour s'abriter de la pluie… mais aujourd'hui, avec la généralisation des téléphones portables, elles sont devenues quasiment inutiles et disparaissent les unes après les autres de nos villes et campagnes. Enfin, elles ne disparaissent pas totalement. Car même si nombre d'entre elles, abandonnées et dégradées, sont parties à la casse dans l'indifférence générale, d'autres ont été recyclées, parfois avec une grande ingéniosité. Voici un petit florilège du recyclage de ces cabines, qui retrouvent une nouvelle vie :
En Australie, le groupe téléphonique Telstra a décidé de transformer ces vieilles cabines en hotspots Internet, « parce que la plupart d'entre elles sont situées dans des zones bondées et connectées à de la fibre à haute vitesse ». Une initiative intéressante, puisqu'elles fournissent le wifi dans un rayon d'environ 100 mètres. A Londres, on fait aussi dans la réutilisation technologique, avec le projet « SolarBox » de 2014. Certaines des célébrissimes et emblématiques cabines rouges, repeintes en vert, ont été équipées de panneaux solaires. Elles peuvent fournir de l'énergie gratuitement aux passants pour recharger quelques minutes leur téléphone portable.
Aux Etats-Unis, à New York notamment, on a fait coup double, puisqu'on a repris à la fois l'idée australienne et le concept britannique. Les anciennes cabines seront multifonctions, à la fois hotspots et points de recharge, remplacées par des bornes wifi avec ports USB, ce qui permettra aux New-Yorkais d'avoir accès à Internet dans un rayon d'une trentaine de mètres, et de recharger leur portable s'il est à plat, tout en consultant des informations sur la ville grâce aux deux écrans à disposition, ou contacter les numéros d'urgence et les services municipaux. La première vient d'être installée dans le sud de Manhattan, 500 autres devraient être déployées avant l'été prochain et à terme, ce sont plus de 7 500 cabines qui seront transformées. Et tout cela totalement gratuitement, car payé par la publicité qui ornera ces nouvelles cabines.
Mais certaines de ces cabines ont complètement été détournées de leur usage primitif, et n'ont plus rien à voir avec les communications : en Angleterre, en République Tchèque ou encore en Allemagne, certaines cabines sont transformées en bibliothèques libre-service. A Lyon, en 2008, deux designers avaient même transformé une cabine en aquarium. Le succès avait été au rendez-vous et les passants séduits. Le plus souvent cependant, des municipalités autorisent des collectifs d'artistes de rue à les customiser, pour leur offrir une seconde vie, et ainsi ne pas les jeter. C'est tout bénéfice pour tout le monde, car d'une part il n'y a plus besoin de les démonter et de les recycler, et d'autre part, elles permettent à des artistes de s'exprimer en toute liberté.