Dernière mise à jour à 16h44 le 21/01
Grâce à la découverte d'un squelette de mammouth dans l'Arctique, des scientifiques russes ont découvert que l'homme était présent dans cette région il y a 45 000 ans, soit 10 000 ans plus tôt qu'on ne le pensait. Les preuves sont les pointes de flèches et d'autres objets tranchants observés sur la carcasse gelée de l'animal, trouvé en 2012 dans les sédiments gelés d'une falaise sur la côte est de la baie de Yenisei (centre de la Sibérie arctique). La découverte, publiée dans la revue scientifique «Science», pourrait ainsi relater le plus ancien exemple de survie dans l'Arctique où les indices paléolithiques humains sont rares.
Le squelette du mammouth montre des signes de blessures inhabituelles sur les côtes, sur la défense droite et les mandibules. Des marques qui résultent très probablement de pointes de lance très aiguisées, selon les scientifiques. Les ramus mandibulaire, partie montante de l'os de la mandibule, qui sont durs, sont le plus souvent intacts quand ils sont découverts. Pourtant, dans les restes de mammouths plus récents abattus par des humains, les mandibules sont très souvent incomplètes, ce qui pourrait avoir résulté d'une extraction de la langue.
Les chasseurs mangeaient souvent la langue des mammouths, une sorte de rituel ou parce qu'elle était considérée comme un met raffiné, explique les chercheurs. La seule défense préservée du mammouth, celle de droite, garde des traces de travail humain pour en modifier la forme. Ces marques indiquent également une tentative de la séparer du reste du corps.
En revanche l'extrémité extérieure de la défense peu tranchante, a été travaillée pour en faire un outil. Ces hommes faisaient de longs éclats d'ivoire effilés pour couper la viande dans une zone.
Des progrès dans les techniques de chasse aux mammouths ont peut-être permis à ces groupes de se propager dans la région la plus au nord de la Sibérie arctique, estiment les scientifiques. (Source : Paris Match)