Dernière mise à jour à 11h25 le 11/02
Un ensemble de fossiles préservés dans un état exceptionnel a été découvert dans la province chinoise du Zhejiang, a-t-on appris vendredi.
Ces fossiles sont susceptibles d'aider les scientifiques à connaître davantage le fond marin à la suite d'un événement d'extinction majeur survenu à la fin de la période ordovicienne, il y a quelque 443 à 445 millions d'années.
Le biote, qui a été découvert dans le district d'Anji dans le nord du Zhejiang, contient plus de 75 espèces d'éponges dont des fossiles préservés dans un état exceptionnel, et certains possédant encore des tissus mous.
Les éponges, selon certains scientifiques, ont pu jouer un rôle d'"ingénieur" dans la restauration de l'écosystème après l'extinction massive.
L'extinction à la fin de la période ordovicienne fut le premier des cinq événements d'extinction majeurs du Phanérozoïque. Environ 85% des espèces de l'époque, dont la plupart vivant dans la mer, furent anéanties. Les tentatives de simuler l'écosystème de l'époque ont échoué faute de preuves.
Selon les archéologues ayant participé à la fouille, la diversité des espèces d'éponges découvertes dans les fossiles d'Anji est sans précédent et cette découverte offre une opportunité unique pour étudier l'écosystème post-extinction.
"La découverte du biote d'Anji prouve qu'il existait encore des activités biologiques après l'extinction. Des études précédentes suggèrent que les éponges auraient joué un rôle d'"ingénieur de l'écosystème" à la suite de nombreuses extinctions", a expliqué Zhang Yuandong, chercheur à l'Institut de géologie et de paléontologie de Nanjing relevant de l'Académie des sciences de Chine.
Un article sur ces découvertes a été publié sur le site Internet du Current Biology Journal par une équipe conjointe de chercheurs chinois et britanniques.