Dernière mise à jour à 10h35 le 11/02
La maison où les suspects ont été arrêtés. |
Quatre personnes ont été arrêtées vendredi matin dans la région de Montpellier, dans le Sud de la France, par les forces anti-terroristes françaises ; elles sont suspectées d'avoir préparé un attentat terroriste de grande ampleur et venaient de commencer à fabriquer un engin avec le même explosif puissant utilisé dans les attaques dirigées par l’État islamique à Paris et à Bruxelles, et ils semblent avoir été inspirés par le groupe terroriste. Selon Bruno Le Roux, le Ministre de l'intérieur, la police française « a déjoué une attaque imminente sur le sol français » et interpellé quatre personnes, dont une jeune fille de 16 ans et trois hommes. La jeune fille avait fait allégeance à l’État islamique dans une vidéo faite sur téléphone portable.
Selon une source proche de l'enquête, les quatre suspects sont des ressortissants français. Selon la déclaration de M ; Le Roux, un dispositif explosif improvisé partiellement assemblé a également été trouvé dans le cadre de l'enquête. Lorsqu'ils ont été arrêtés, les comploteurs venaient de commencer à fabriquer du TATP, le même explosif utilisé dans les attentats de Paris et de Bruxelles. Le TATP, ou triacétone triperoxyde, est une poudre chimique fabriquée à partir de produits ménagers courants qui peuvent exploser lorsqu'ils sont soumis à la chaleur ou à la friction. Les arrestations à Montpellier, à Clapiers et à Marseillan font suite à une enquête de deux semaines menée par la division antiterroriste du parquet de Paris, en collaboration avec la police judiciaire de Montpellier et la police nationale.
Bruno Le Roux a loué le travail des enquêteurs qui ont conduit aux arrestations, « parmi lesquelles trois sont directement soupçonnés de préparer une attaque violente contre notre territoire ». La police antiterroriste française a procédé vendredi à l'assaut de cet appartement où des suspects soupçonnés d'avoir participé à la préparation d'une attaque ont été arrêtés à Clapiers, près de Montpellier, dans le Sud de la France. L'annonce intervient une semaine après qu'un soldat ait tiré sur un homme qui brandissait une machette près du musée du Louvre à Paris. Les autorités françaises ont ouvert une enquête pour terrorisme après que la police ait dit que l'homme, un Egyptien de 29 ans et résident des Émirats arabes unis, ait brandit une machette et crié, en se précipitant sur les soldats, « Allahu akbar », une expression arabe qui se traduit par « Dieu est le plus grand ». Un soldat a été légèrement blessé.
La France est en état d'urgence depuis les attentats terroristes de Paris en novembre 2015, au cours desquels 130 personnes ont été tuées et des centaines blessées dans des massacres ayant eu lieu dans une salle de spectacle, un stade et des cafés. En janvier suivant, 17 personnes avaient été tuées dans des attaques à Paris contre le magazine satirique Charlie Hebdo et dans une épicerie cacher, et dans la banlieue parisienne de Montrouge. En juillet dernier enfin, un Tunisien radicalisé avait foncé au volant d'un camion de 20 tonnes dans la foule se trouvant sur la Promenade des Anglais à Nice lors de la Fête Nationale, tuant 86 personnes et en blessant 200 autres.