Dernière mise à jour à 13h42 le 05/01
Le Burkina Faso a commémoré dimanche le 50e anniversaire de son premier soulèvement populaire qui a chassé le premier président du pays, Maurice Yaméogo en 1966.
Le 3 janvier 1966, près de 50 000 Burkinabè sous la houlette des syndicats, sont sortis pour protester contre le régime du premier Président Maurice Yaméogo.
M. Yaméogo sera remplacé par le colonel Sangoulé Lamizana, chef d'état-major qui jouait le médiateur, qui va gérer le pays pendant 14 ans avant d'organiser des élections en mai 1978.
Pour la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), les autorités actuelles doivent maîtriser l'histoire du pays et savoir qu'il y aura des forces telles que le mouvement syndical qui joue son rôle entier de contre-pouvoir.
Le 3 janvier 1966 signifie pour la Confédération syndicale du travail du Burkina (CGT-B), le refus du peuple de la mauvaise gouvernance et aussi le refus de la violation des libertés individuelles et collectives, car M. Yaméogo voulait "réduire les allocations familiales de plus de 50%, les salaires de 20%, mais aussi bloquer les avancements des travailleurs sur deux ans".
En fin octobre 2014, des milliers de Burkinabè sont sortis pour s'opposer à la tentative de modification de la Constitution par le président Blaise Compaoré pour briguer un nouveau mandat en 2015.
Plus d'une trentaine de personnes ont été tuées et plusieurs centaines d'autres blessées lors de ces journées insurrectionnelles anti-Compaoré.
Après treize mois de transition, le Burkina Faso a réussi à organiser des élections jugées libres et transparentes qui ont été remportées par Roch March Christian Kaboré.