Dernière mise à jour à 09h33 le 06/05
La distribution alternée d'eau potable dans la ville de Ouagadougou, en vigueur depuis mardi dernier pour pallier la pénurie d'eau, a été confrontée à des difficultés "techniques", le lendemain, a annoncé jeudi l'office nationale de l'eau et de l'assainissement (ONEA).
"Une coupure de courant est intervenue hier (mercredi) nuit sur le site de Ziga entrainant une perturbation dans le programme de distribution alternée. Ce délestage a empêché la desserte de la moitié de la capitale notamment la partie sud", a écrit l'ONEA dans un communiqué.
Le texte souligne cependant que le programme de la distribution alternée est toujours d'actualité et "va être respecté, car des solutions idoines sont en train d'être trouvées".
Par ailleurs l'ONEA informe qu'un accent sera mis sur la partie sud de Ouagadougou indépendamment de la distribution alternée afin de soulager les ménages qui depuis plusieurs jours connaissent une rupture de la desserte.
D'une capacité de 200.000.000 m3, le barrage de Ziga fournit actuellement 108.000 m3/jour d'eau potable à la ville de Ouagadougou, pour des besoins estimés à 183 000 m3/jour.
Ouagadougou et ses environs ont été définis en 23 groupes pour recevoir en alternance, de jour comme de nuit, le ravitaillement en eau de l'ONEA qui totalise 17 châteaux dans la capitale burkinabè.
Depuis 2013 le déficit en eau est passé de 28.000 m3 à 70.000 m3, dans la capitale Burkinabè en raison de la forte chaleur et la démographie grandissante, selon les spécialistes.
Les besoins journaliers de la ville de Ouagadougou en eau potable sont, quant à eux, de 183 000 m3/jour contre une production de 136 000 m3/jour, soit un déficit de 47 000 m3/jour, avait indiqué le ministère en charge de l'Eau.
Début février, le gouvernement burkinabè avait adopté un rapport relatif à la situation des programmes de réalisation d'ouvrages d'Approvisionnement en eau potable (AEP) et d'assainissement des eaux usées en 2016.