Dernière mise à jour à 09h33 le 06/05
Le ministre rwandais des Ressources agricoles et animales, Geraldine Mukeshimana, a exhorté les jeunes chômeurs à embrasser l'agro-industrie au lieu de se laisser aller dans l'oisiveté.
S'exprimant davant la presse mardi en marge d'un forum sur la jeunesse rwandaise dans l'agri-industrie, tenu à Kigali, capitale rwandaise, Mme Mukeshimana a indiqué que l'agro-industrie est devenue une activité lucrative pour les jeunes dans les pays développés.
"L'agriculture du 21e siècle s'est beaucoup évoluée avec des méthodes, comme l'agriculture de serre, avec lesquels les jeunes puissent s'épanouir (...). Les jeunes sont des potentiels "agents de changement" qui peuvent contribuer de manière significative à la transformation agricole", a-t-elle déclaré.
Elle a noté que le gouvernement cherche à faire de l'agriculture une occasion d'affaires attrayante pour les jeunes entrepreneurs.
Le forum visait à lancer une plateforme de l'agriculture qui encouragera les jeunes à se livrer à l'agro-industrie, pour promouvoir la création d'emplois, la réduction de la pauvreté et la transformation rurale.
Le Rwanda exhorte les jeunes à s'engager dans l'agriculture moderne à travers divers programmes.
Plus de 130 organismes de jeunesse du pays sont engagés dans différentes entreprises liées à l'agriculture, selon le ministère rwandais de l'Agriculture.
Le nombre d'établissements de vente des produits agricoles a presque doublé, passant de 25.613 en 2011 à 50.480 en 2014.
Chaque année, environ 300.000 rwandais âgés entre 16 et 30 ans cherchent à entrer dans le marché du travail. 13,5% des diplômés des collèges restent sans emploi.
Jérôme Majyambere, un expert dans l'agro-industrie, a déclaré que l'agro-industrie permettra aux jeunes chômeurs de devenir autonomes, de créer des emplois et de contribuer positivement au développement économique du pays.
"Le gouvernement devrait engager les institutions financières dans le financement des jeunes avec des idées créatives de l'agro-industrie pour qu'ils puissent investir dans des projets générateurs de revenus et créer plus d'emplois", a-t-il noté.
D'après M. Majyambere, ce qui empêche les jeunes de s'engager pleinement dans l'agriculture est la mentalité qu'ils ont envers l'agriculture.