Burundi : le secteur du café connaît "de sérieux problèmes" avec un déficit de plus d'un million USD en 2015

La filière du café du Burundi a connu un déficit de 1,7 milliard de francs Bu (plus d'un million de dollars) pour l'exercice 2015-2016, a déclaré mercredi le vice-président burundais Joseph Butore lors d'une réunion sur la situation actuelle de la filière du café.

Il a exhorté tous les acteurs impliqués dans cette filière à tout faire pour vider définitivement le déficit.

"Le secteur café a connu de sérieux problèmes au cours de la campagne 2015-2016 (...). A la fin de l'exercice, le déficit se chiffrait à 1,7 milliard de francs burundais", a déclaré M. Butore.

Il a fait remarquer que la tendance baissière des cours mondiaux du café s'est avéré un facteur aggravant.

Cette réflexion devra permettre de stabiliser le prix minimum rémunérateur aux producteurs, faciliter l'accès au crédit pour le financement de la collecte de cerises, la production et l'entreposage du café, entretenir les outils industriels et rentabiliser les infrastructures de l'Etat.

Le Burundi a besoin de "bases solides" pour que le déficit ne soit pas réédité pendant la campagne 2016-2017 et dans le futur, a insisté M. Butore.

Le café est une culture d'une importance capitale dans l'économie du Burundi, avec plus de 600.000 familles de caféiculteurs au niveau national, et fournit jusqu'à 80% des recettes d'exportation en devises.

Le secteur est aussi pourvoyeur d'emplois dans les stations de lavage, dans les usines de déparchage et dans les activités de commercialisation.

Le gouvernement burundais accorde une grande priorité cette filière, notamment en ce qui concerne les actions de renouvellement du verger caféicole et l'appui à la production et aux organisations des producteurs pour que le café burundais garde sa bonne renommée au niveau de la qualité.