Boko Haram : le Cameroun salue la mémoire d'un chef militaire tué dans un crash d'hélicoptère

Le président camerounais Paul Biya a salué vendredi à Yaoundé la mémoire du général Jacob Kodji, coordonnateur de la lutte contre Boko Haram dans la région de l'Extrême-Nord tué avec un responsable de la gendarmerie nationale et deux jeunes soldats dans un crash d'hélicoptère le 22 janvier lors d'une mission de surveillance.

Nommé commandant de la 4ème région militaire interarmées dans l'Extrême-Nord en août 2015 après un an d'intérim et avoir été promu général de brigade, le défunt officier général de 57 ans supervisait l'opération Emergence 4 menée par l'armée camerounaise dans le but d'endiguer la menace terroriste due à la secte islamiste nigériane.

"Il avait su donner une réponse appropriée aux agissements de ce groupe terroriste", a souligné M. Biya dans son allocution lors de la cérémonie d'hommage tenue vendredi à la cour d'honneur de la brigade du quartier général de l'armée à Yaoundé.

Par le dispositif mis en place, le général Kodji, engagé dans l'armée depuis 1982, "a permis de sécuriser la frontière avec le Nigeria" et surtout de "réduire de façon significative les attentats et les prises d'otages", a ajouté le chef de l'Etat, chef des armées.

Entre 2014 et 2016, plus de 1.500 civils et militaires camerounais ont été tués, égorgés et mutilés suite aux attaques de Boko Haram dans l'Extrême-Nord, selon les estimations officielles.

Sous le nom d'Emergence 4, un dispositif spécial est opéré par l'armée pour contrer les assauts sur le sol camerounais du groupe terroriste qualifié de plus barbare au monde, parallèlement à la coalition formée par le Cameroun, le Nigeria, le Tchad, le Niger avec le soutien du Bénin, dans le cadre de la force mixte multinationale (FMM) créée par la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT).

Ce combat va se poursuivre jusqu'à l'extinction définitive de cet "ennemi sans scrupule", a réaffirmé le président camerounais.

Le général Jacob Kodji a été tué dans un crash aérien le 22 janvier à Tchofo, dans l'arrondissement de Bogo (Extrême-Nord), en compagnie du colonel Alphonse Nkameni, commandant de la région de gendarmerie n°4, et de deux jeunes officiers, le pilote de l'appareil et le porte-fanion du chef militaire dont le président Biya a aussi salué la mémoire.

C'était un déplacement effectué à bord d'un hélicoptère de type Bell 206, selon le communiqué officiel publié par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, annonçant ce drame.