Dernière mise à jour à 08h46 le 06/02
La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, lors d'un événement de la campagne électorale 2017, à Lyon en France, le 4 février 2017. (Xinhua/AFP) |
La présidente du Front national (FN), Marine Le Pen, s'est démarquée des partis politiques classiques (gauche/droite) qu'elle a qualifiés de "mondialistes" lors de son discours marquant le lancement de sa campagne à la présidentielle 2017 dimanche à Lyon. Une occasion pour la dirigeante du FN considéré en France par des hommes politiques et des médias comme un parti d'extrême droite de dévoiler les thèmes phares de ses 144 engagements qui constituent son programme.
"Vous l'avez compris, l'actualité récente en a apporté une démonstration éclatante : contre la droite du fric, la gauche du fric, je suis la candidate de la France et du peuple", a déclaré Marine Le Pen devant ses militants et sympathisants. Selon la candidate du FN, la France est à la croisée des chemins, après des décennies "d'erreurs et de lâcheté, de fausses alternances faites de reniement et de laisser faire".
Mme Le Pen s'en prend aux dirigeants de la gauche et de la droite, qui ont choisi la mondialisation "dérégulée", procédant uniquement de la recherche de l'hyper profit et, "a permis au fondamentalisme islamique de croître".
"Mondialisme financier et affairiste dont l'UE, la finance et l'essentiel d'une classe politique domestiquée sont les serviteurs zélés et le mondialisme djihadiste qui porte atteinte à nos intérêts vitaux à l'étranger mais aussi qui s'implante sur notre territoire national", a dit Mme Le pen, soulignant que l'un comme l'autre oeuvre à la disparation de la France.
Mme Le Pen a promis de faire face à ces deux idéologies qui dit-elle, veulent soumettre la France au nom du tout commerce et au nom de l'idéologie du tout religieux.
La candidate du FN critique le programme de ses adversaires notamment celui du candidat de la droite, François Fillon, qui propose selon elle "la fin de la solidarité, moins d'indemnité en cas chômage, moins de santé, d'hôpitaux, plus de travail, moins de revenu, moins de retraite plus d'impôt moins de service".
Ou encore le programme du candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon qui annonce dit-elle "la fin du travail constatant par là même leur épouvantable échec". Pour Mme Le pen, c'est un manque de patriotisme que de ne pas défendre la solidarité nationale.
La candidate présente alors une panoplie de propositions sur fond de préférence nationale. "Dans le logement social et l'emploi, nous établirons la priorité nationale et ce principe sera inscrit dans la Constitution", a-t-elle annoncé. Elle promet également la création de prime de pouvoir d'achat qui permettra de verser aux salariés et retraités qui touchent moins de 1500 euros par mois des recettes d'une contribution sociale à l'importation de 3%, en moyenne 1000 euros/an.
La candidate du FN veut aussi revaloriser la location adulte handicapé et le minimum vieillesse, de créer une protection logement jeune en revalorisant de 25% l'aide au logement des jeunes jusqu'à 27ans.
Sur l'immigration, elle indique que "les prestations sociales parce qu'elles sont distribuées à ceux qui viennent du monde entier, sont en passe de ruiner nos systèmes sociaux au détriment de nos compatriotes en difficulté et particulièrement des femmes déjà victimes directement de la loi El Khomri qu'il faudra supprimer".
Elle promet alors une fois élue, d'appliquer le principe selon lequel les étrangers clandestins ne pourront jamais être régularisés et à fortiori jamais naturalisés. "Une situation hors la loi ne peut être génératrice de droit. Quand on aspire à s'installer dans un pays, on ne commence pas par violer ses lois et par réclamer des droits", a-t-elle commenté.
Annoncée au second tour par les sondages, Marine Le Pen croit déjà à la victoire et annonce un gouvernement d'union nationale avec ceux qui la soutiendront. "Avec ceux qui nous rejoindront au cours de la campagne du premier tour, entre les deux tours et ceux qui nous rejoindront après la victoire, nous formerons une majorité présidentielle. Et après les législatives un gouvernement d'union nationale", a déclaré la présidente du FN.