Dernière mise à jour à 08h46 le 14/04
Les présidents sénégalais et portugais, Macky Sall et Marcelo Rebelo de Sousa, ont prôné mercredi soir une bonne application de l'accord de Conakry (Guinée) conclu en octobre 2016 en faveur d'une sortie de crise politique en Guinée-Bissau.
"Il y a un accord qui a été signé par tout le monde" et qui "est essentiel pour la Guinée-Bissau et les partenaires internationaux. Donc, il faut bien appliquer l'accord. C'est difficile, mais il faut l'appliquer avec patience, avec négociation et dialogue, parce que tout accord exige dialogue et compréhension mutuelle", a estimé M. Rebelo de Sousa lors d'une conférence de presse à Dakar où il effectue une visite officielle.
Il a par ailleurs invité la communauté internationale à ne pas adopter "une position d'indifférence" vis-à-vis de la Guinée-Bissau. La présence de celle-ci "est un effort, une contribution positive pour la stabilité et le développement politique et social de la Guinée-Bissau", a souligné M. Rebelo de Sousa.
Pour le président Sall, "la situation est difficile. Le rôle de la communauté internationale est d'essayer d'apporter une contribution à la recherche de solutions consensuelles. L'accord de Conakry a été obtenu avec beaucoup de difficultés. Une bonne partie a été mise en œuvre. Il reste des aspects qui n'ont pas été mis en œuvre".
M. Sall a dit espérer qu'avec la contribution de tout monde, on pourra arriver à amener le président José Mario Vaz, le parti majoritaire PAIGC, traversé par des divisions, et le Parlement à trouver un consensus et apporter le sursaut national en Guinée-Bissau afin d'éviter d'arriver à des solutions difficiles", a-t-il souhaité.
Le Portugal est l'ancien pays colonisateur de la Guinée-Bissau, et le Sénégal, l'un de ses voisins, joue un rôle important dans la recherche de solutions dans la crise politique qui secoue le pays depuis août 2015 quand le président Vaz a limogé son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira. Des divisions sont apparues au sein du PAIGC. L'accord de Conakry d'octobre dernier prévoit la nomination d'un Premier ministre de consensus.