Le Kenya cherche une coopération élargie pour lutter contre les crimes transnationaux

Le Kenya prévoit de renforcer sa lutte contre les crimes transnationaux à traver une meilleure collaboration avec les partenaires internationaux, a déclaré mercredi une responsable judiciaire.

La juge en chef adjointe Philomena Mwilu a affirmé lors d'une conférence sur la traite des êtres humains et les crimes internationaux organisée à Nairobi que, malgré des mesures importantes prises pour améliorer son cadre législatif et réglementaire, le Kenya reste vulnérable aux crimes transnationaux.

"Nous cherchons à signer plus d'accords de coopération avec des partenaires mondiaux afin de freiner la criminalité transnationale perpétrée par des éléments criminels organisés à l'intérieur et à l'extérieur du pays", a révélé Mme Mwilu.

L'événement a réuni plus de 100 juristes locaux et internationaux et de hauts responsables pour discuter des causes et des réponses aux crimes transnationaux.

"Nous augmentons notre capacité à faire face aux crimes transnationaux lorsqu'ils sont traduits devant les tribunaux en formant des juges et des huissiers de justice dans ce domaine", a expliqué Mme Mwilu.

Elle a noté que l'industrie des services financiers du Kenya, qui est de plus en plus connectée et sophistiquée, a transformé le pays en un centre de la criminalité transnationale.

"Les importantes entrées de capitaux, nombreuses et illégales, dans cette région touchée par le conflit, rendent le défi du blanchiment d'argent international et de la fraude financière un véritable problème", a ajouté Mme Mwilu.

La juge en chef adjointe a souligné que le Kenya demeurerait résolument déterminé à traduire en justice les personnes impliquées dans des crimes transnationaux et à s'attaquer aux causes profondes et aux conditions qui les favorisent.

Les faiblesses de l'application de la loi, la corruption et les sanctions et législations inadéquates ont été identifiés comme faisant partie des facteurs clés qui facilitent les crimes internationaux organisés.