Dernière mise à jour à 08h43 le 11/05
Le nouveau chef d'état-major de l'armée sud-soudanais SPLA, le général James Ajongo, qui a remplacé le controversé général Paul Malong, a appelé mercredi la communauté internationale et la région à mettre à sa disposition des fonds pour établir la paix.
"Je pense que ceux qui ont négocié l'accord savent très bien qu'il est impossible d'appliquer cet accord sans fonds. Mais ces personnes ont décidé de ne rien faire. Ils ne veulent pas en réalité soutenir le gouvernement sud-soudanais à mettre en place les principaux points de cet accord", a estimé M. Ajongo.
Le général Ajongo, vétéran de la guerre de libération de 1983, a appelé au calme alors que la peur gagne l'opinion publique à Juba depuis le limogeage du général Malong, mais a toutefois admis que la tache à accomplir était difficile.
"Je sais que c'est une mission difficile car le pays est en conflit lui-même", a-t-il reconnu.
Le général Malong, renvoyé par le président Salva Kiir mardi soir, s'est depuis retranché chez lui à Aweil, dans le nord-ouest de la capitale.
Le nouveau chef de l'armée, plus calme que son prédécesseur, hérite de la SPLA dans une période critique, à l'heure où l'image de l'armée est entachée d'allégations de meurtres de masse de civils, de viols, de vols et de pillages des ressources publiques.
L'armée sud-soudanaise se bat contre les rebelles alliés à l'ancien premier vice-président Riek Machar depuis décembre 2013 et contre d'autres milices qui se sont créées suite à la reprise des combats en juillet 2016.
Par ailleurs, de son côté, le porte-parole du président Kiir, Ateny Wek Ateny, a qualifié de "routine" le remplacement du chef de l'état-major.