Dernière mise à jour à 08h43 le 11/05
La majorité sud-africaine jouit de la liberté politique qui s'avère creuse sans liberté économique, justice et réparation concomitantes, a déclaré mercredi l'ANC (Africain National Congress), le parti au pouvoir en Afrique du Sud.
L'ANC a appelé le gouvernement à faire preuve de plus de fermeté dans sa gestion des employeurs encore résistants aux changements.
Le 17ème Employment Equity reports (EER), rapport sur l'équité dans le monde de l'emploi en Afrique du Sud, a montré que presque 70% des postes de management dans le secteur privé continuent d'être occupés par des blancs contre 14% seulement par des noirs.
Les noirs, les femmes et les handicapés sont très sous-représentés dans tous les aspects de l'équité dans l'emploi, d'après ce rapport.
Le document dresse un portrait des inégalités persistentes et profondément ancrées perpétrées par des éléments qui demeurent hostiles au projet de transformation de l'Afrique du Sud, a indiqué l'ANC.
"La résistance et le mépris flagrant des interventions introduites par le gouvernement de l'ANC pour redresser, transformer et équilibrer le lieu de travail est un indicateur fort de la manière dont certains d'entre nous dédaignent les aspirations de la majorité noire et des Africains en particulier", a souligné le porte-parole de l'ANC, Zizi Kodwa.
Le rapport montre que de nombreuses entreprises font semblant de s'intéresser à la transformation raciale et de genres de leurs structures manageriales, a dénoncé M. Kodwa.
Le repsect de la légsilation sur l'équité dans l'emploi et l'action affirmative n'est pas "optionnel" pour les entreprises établies en Afrique du Sud, mais un impératif, a insisté M. Kodwa.
L'ANC oeuvre en faveur de transformations économiques radicales qui demandent que l'ordre économique d'exclusion actuel qui perpétue les inégalités, l'instabilité sociale et les incertitudes soit renversé et démantelé.
L'ANC demande au gouvernement que les compagnies qui méprisent l'agenda sud-africain en matière de transformation économique soit dénoncées et qu'il utilise son pouvoir pour forcer le respect de la législation.
L'EER a été publié au 23ème anniversaire de l'investiture du premier président sud-africain noir Nelson Mandela le 10 mai 1994.
23 ans après, l'ANC ne peut pas continuer à tamporiser la colère de la majorité noire contre les actions de la classe dirigeante entêtée qui veut continuer à protéger les privilèges des blancs aux dépens de la réconciliation nationale, de la construction du pays et de la réalisation de l'égalité et des opportunités pour tous les Sud-Africains, a ajouté M. Kodwa.