Dernière mise à jour à 08h47 le 29/06
"Aux premiers jours de notre existence comme aux plus récents, Djibouti a fait le choix de ne jamais renoncer ni négocier sa souveraineté", a déclaré mardi le chef de l'Etat, Ismail Omar Guelleh, dans un discours prononcé à l'occasion de la célébration du 40ème anniversaire de l'indépendance nationale de son pays.
Et ce, sur fond de regain de tension entre Djibouti et l'Erythrée après le récent retrait de troupes d'interposition qataries, sur cette portion de terre que les deux pays se disputent la souveraineté depuis plusieurs pays.
"Nous sommes un peuple viscéralement attaché à la belle devise de la République (Unité, Egalité, Paix), comme à notre souveraineté. Un peuple qui n'accepterait jamais que l'unité de la République soit remise en cause, que l'égalité entre les Djiboutiens soit compromise, que la paix soit menacée et que notre souveraineté soit entravée", a-t-il martelé.
Le Président Guelleh a rappelé par ailleurs que tout en faisant "le choix de la coexistence pacifique et l'entente cordiale" avec les pays voisins, son pays ne "remettra jamais ces valeurs et ces principes en question", quelle que soit l'attitude de celles et ceux qui voudraient le voir "trébucher".
Il s'agit en effet pour le chef de l'Etat djiboutien du socle même du "principe fondateur de son pays qui, a-t-il dit, continuera de l'honorer, ensemble et grâce à l'action de ses forces armées qui, partout, à l'intérieur comme à l'extérieur, sont les remparts indispensables de la république, mais aussi les vecteurs privilégiés de la souveraineté nationale".
A la demande de Djibouti, le Conseil de sécurité de l'ONU, a examiné le lundi 19 juin dernier la situation tendue à la frontière entre les deux pays. Le Conseil a appelé alors les parties à exercer la plus grande retenue et a donné son plein appui à la Mission de vérification des faits qui sera déployée par l'Union Africaine.
Il a annoncé également qu'un Groupe de Contrôle qui est un outil de l'organe du Conseil de sécurité effectuera aussi une Mission prochainement afin de vérifier le positionnement des troupes des deux pays et de s'assurer qu'il n'y a pas de présence ou d'activités militaires dans les zones où le conflit a éclaté en 2008.
Une résolution adoptée en 20019 par le Conseil de sécurité exige en effet de l'Érythrée de retirer ses forces et tout son matériel sur les positions correspondant au statu quo ante et veille à ce qu'il n'y ait plus aucune présence ni activité militaire dans la région où le conflit a eu lieu à Ras Doumeira et dans l'île de Doumeira en juin 2008.