Burkina-Côte d'Ivoire : onze accords scellés à l'issue du 6e sommet du TAC

Le 6e Sommet du Traité d'amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire a officiellement pris fin mardi dans la soirée à Ouagadougou, capitale burkinabè, marqué par l'approbation de onze projets sur les 24 soumis pour examen aux chefs d'Etat des deux pays.

Les projets approuvés sont relatifs, entre autres, à la création du cadre de concertation entre gouvernements ivoirien et burkinabé, la réalisation de l'autoroute entre Yamoussoukro (Côte d'Ivoire) et Ouagadougou (Burkina Faso) et la réfection du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya.

Les négociations avec le groupe Bolloré à l'occasion de cette 6e rencontre au Sommet a permis la signature d'un accord entre les deux pays et la Société internationale de transport africain par les Rails (SITARAIL).

Le démarrage des travaux de réfection du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya est prévu pour le 15 septembre 2017 et va concerner pour la première tranche 200 km un coût de près de 262 milliards de FCFA. Les travaux vont durer quatre ans.

Concernant l'autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la Conférence a exhorté les deux gouvernements à poursuivre conjointement la recherche de financements complémentaires pour le reste des travaux, l'étude de faisabilité étant déjà bouclée pour certaines parties.

Un mémorandum d'entente sur la coopération des services de sécurité et de renseignements entre les ministères de la sécurité des deux pays a été signé pour une coopération sécuritaire renforcée.

Les parties se sont accordées pour une assistance administrative mutuelle en matière de coopération douanière.

Dans le domaine de l'énergie, la Côte d'Ivoire va augmenter la fourniture d'électricité à la Société nationale d'électricité du Burkina (SONABEL) de 80 à 90 mégawatts à partir du 1er trimestre de 2018.

Un protocole d'accord portant sur la création d'un fonds d'amitié et de coopération ivoiro-burkinabé pour la famille et pour l'insertion des jeunes ont été signés.

Concernant l'occupation illégale du Parc national du Mont Péko en Côte d'Ivoire par des allogènes burkinabé, la Conférence s'est félicitée de la prise en charge des ex-occupants et a convenu d'élaborer un plan de contingence pour leur accueil et leur réinsertion socio-économique.

A l'issue des travaux, le président burkinabè, Roch Marc Kaboré, a salué l'engagement du président ivoirien, Alassane Ouattara, à faire du TAC une réalité pour les deux peuples.

M. Kaboré a insisté sur la nécessité d'intensifier cette coopération à tous les domaines de développement.

Saluant ses prédécesseurs pour la création du TAC, le président Ouattara a, pour sa part, réaffirmé sa volonté de rendre effective toutes les décisions prises au cours de ce sommet pour le bonheur des populations.