Dernière mise à jour à 08h44 le 11/09
Un mini-sommet africain sur la situation en Libye s'est ouvert samedi à Kintélé, dans la banlieue nord de Brazzaville, le président congolais Denis Sassou N'Guesso, a appelé, à l'ouverture de la rencontre, les protagonistes de la crise libyenne à "privilégier l'intérêt supérieur de leur pays".
Présidé par le chef de l'Etat congolais, en sa qualité du président du comité de haut niveau de l'Union africaine pour un retour de la paix en Libye, quelques chefs d'Etat dont le nigérien Mahamadou Issoufgou et le sud-africain, Jacob Zuma, y prennent également part.
Du côté libyen, on note la présence du chef du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) Fayez al-Sarraj, et un représentant de son rival, le maréchal Khalifa Haftar.
Pour Denis Sassou N'Guesso, "l'aboutissement de nos efforts est largement tributaire de l'implication et de la détermination des Libyens eux-mêmes". Il a exhorté les Libyens "au sursaut, à tout mettre en œuvre pour dépasser les clivages, à vaincre les égoïsmes individuels et partisans, pour donner la priorité à la Libye".
Sassou N'Guesso a également rejeté "toutes ingérences extérieures dans les affaires libyennes". Toutefois, il a demandé aux "partenaires, à la communauté internationale, de ne pas ignorer, comme en 2011, la voix de l'Afrique sur la question libyenne".
Selon lui, "l'UA et son Comité n'ont pas d'agenda caché en Libye. Notre agenda est uniquement le retour de la paix et de la cohésion nationale, la défense de l'intégrité et de la souveraineté de ce pays", a-t-il souligné.
Tout de suite après l'ouverture de la réunion à 10h00 GMT (11h00 locales), les travaux ont commencé à huis clos, au Centre international de conférence de Kintélé.
Même si ce rendez-vous, le deuxième du genre qui se tient à Brazzaville, n'a pas l'ère de déboucher sur un accord en bonne et due forme entre les principaux protagonistes du drame qui dévaste ce pays depuis l'assassinat de Mouammar Kadhafi, elle permettra, en effet, de mettre à nouveau sur la table les sujets qui fâchent et donc d'avancer sur la voie d'un compromis durable.
Il donne, pour les dirigeants africains, la preuve de leur engagement dans la recherche d'une solution de la crise qui a embrasé la région du Sahel et qui menace maintenant directement l'Europe, en raison de l'afflux incontrôlable des migrants à travers la Méditerranée.
La Libye est déchirée par des conflits entre milices et deux autorités qui se disputent le pouvoir : d'un côté, le fragile gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et de l'autre, une autorité qui exerce son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.