Dernière mise à jour à 09h02 le 19/07
Le gouvernement burundais n'est pas représenté au 20ème sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Marché commun des Etats d'Afrique orientale et australe (Comesa) qui se déroule depuis mardi en Zambie et explique cette absence par le fait que la délocalisation de ce sommet qui devrait se tenir au Burundi est illégale.
"La décision de délocaliser ce sommet à Lusaka devrait être prise par le Burundi, le Madagascar et l'Ethiopie qui constituent le bureau du Comesa et ça a été bafoué parce que la lettre de délocalisation a été signée par le secrétaire général du Comesa qui est un employé de l'organisation. C'est donc illégal et les décisions qui seront prises ne vont pas engager le Burundi", a déclaré à la presse Allain Diomède Nzeyimana, porte-parole adjoint du président de la République du Burundi.
C'est le Burundi qui avait été désigné par les autres pays membres du Comesa pour abriter le sommet du 1er au 10 juin dernier, mais les choses ont bousculé et le sommet a été délocalisé en Zambie au siège de cette organisation qui compte plus de 450 millions d'habitants.
Pour le porte-parole adjoint du président, le sommet a été délocalisé du fait que l'Union européenne qui finance le Comesa a pris des sanctions contre le Burundi et qu'"elle fait tout pour que le Burundi ne bénéficie pas des fonds qu'elle débloque".
Allain Diomède Nzeyimana a fait savoir que le comité national des fêtes a fait le rapport des dépenses engagées dans l'organisation de ce sommet qui, finalement, n'a pas pu se tenir au Burundi, comme c'était prévu pour réclamer le montant de ces dépenses et l'indemnisation du Burundi.
Les pays membres du Comesa sont le Burundi, les Comores, la République démocratique du Congo, le Djibouti, l'Egypte, l'Erythrée, l'Ethiopie, le Kenya, la Libye, Madagascar, le Malawi, l'île Maurice, l'Ouganda, le Rwanda, les Seychelles, le Soudan, le Swaziland et la Zambie.