Dernière mise à jour à 10h14 le 10/02
Plus de 60.500 réfugiés éthiopiens se sont réfugiés au Soudan en raison du récent conflit dans l'Etat régional du Tigré, dans l'extrême nord de l'Ethiopie, a révélé mardi le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Selon les chiffres du HCR, quelque 20.572 réfugiés éthiopiens ont été installés dans le camp soudanais d'Um Rakuba, et 13.371 autres dans celui de Tunaydbahn.
Lundi, les Nations unies ont annoncé avoir fait un "premier pas" vers la mise en place d'une aide d'urgence au Tigré.
"Cette première étape (...) permettra aux travailleurs humanitaires du Tigré de mettre en place et d'accélérer leur aide, afin de remédier à des besoins qui augmentent rapidement dans la région", a déclaré lundi au cours d'un point de presse de routine Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Il a souligné qu'un certain nombre d'échanges positifs avaient eu lieu entre le gouvernement et les hauts fonctionnaires de l'ONU, notamment avec Filippo Grandi, Haut-Commissaire pour les réfugiés, Gilles Michaud, secrétaire général adjoint à la sûreté et à la sécurité des Nations unies, et plus récemment David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM).
"M. Beasley vient d'achever un voyage en Ethiopie, et il a déclaré que le PAM avait accepté la demande du gouvernement d'aider les autorités et les partenaires humanitaires à transporter de l'aide vers et à l'intérieur du Tigré", a indiqué M. Dujarric.
Le PAM a également accepté de fournir une aide alimentaire d'urgence à un million de personnes au Tigré, a-t-il noté.
Le conflit entre les forces armées éthiopiennes et les forces du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui dirigeait autrefois la région du Tigré, a commencé début novembre, lorsque le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a ordonné une offensive militaire après que le TPLF a attaqué une base de l'armée fédérale.