Dimanche, à leur arrivée à Bruxelles, le Premier ministre Li Keqiang et son épouse Cheng Hong sont accueillis par l'ambassadeur de l'UE en Chine Hans Dietmar Schweisgut. (Photo : China Daily) |
Le Premier ministre Li Keqiang est arrivé dimanche après-midi à Bruxelles, dans l'espoir d'associer la plus grande ambition économique des dirigeants chinois, «Une Ceinture, une Route», aux besoins de liquidités et modernisation des infrastructures en Europe.
Dans le même temps, 14 pays européens se retrouvent parmi les 57 potentielles nations attendues pour signer ce lundi les statuts définitifs de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures conduit par la Chine, une institution fondée pour financer la construction de l'infrastructure régionale.
Selon les experts, si les deux projets sont menés comme prévu, plus de synergies entre les économies de l'Europe et de l'Asie seront créées.
L'Europe attend également l'arrivée de nouveaux capitaux dans son Plan d'investissement de 315 milliards d'euros, dévoilé en novembre dernier par le Président du Conseil européen, Jean-Claude Juncker.
Ces deux événements favoriseront la demande intérieure en Asie et en Europe et aider à lever l'atonie des exportations chinoises, a expliqué Zhao Junjie, chercheur à l'Institut des études européennes à l'Académie chinoise des sciences sociales.
Fredrik Erixon, directeur du Centre européen d'économie politique internationale (ECIPE), un groupe de réflexion basé à Bruxelles, a déclaré que l'Europe investissait dans les infrastructures nationales, dont certaines pouvaient être connectées au projet «Une Ceinture, une Route».
Toutefois, si le vieux continent devrait jouer un rôle important dans l'initiative chinoise, cela dépend de beaucoup de choses, y compris le capital, a-t-il souligné.
«Le simple fait que les pays européens ont un avis différent concernant ce projet, et n'ont pas tous de l'argent à dépenser».
Alors que Li Keqiang participera aujourd'hui à Bruxelles, à la 17e réunion des dirigeants Chine-UE, le premier rendez-vous depuis le changement de leadership de l'Union européenne, après le sommet d'affaires Chine-UE présentant les nouvelles opportunités économiques à plus de 400 gens d'affaires, et la rencontre avec le président du Parlement européen, Martin Schulz.
Pour Cui Hongjian, responsable des études européennes de l'Institut chinois des études internationales, le Premier ministre chinois va chercher de nouveaux moyens pour élargir la coopération Chine-UE lors de sa première réunion avec les dirigeants de l'UE, avec des questions internationales et régionales également à l'ordre du jour.
«Il y a de plus en plus de possibilités de coopération entre la Chine et l'UE, notamment la connexion des stratégies de développement. Les deux Initiatives «Une Ceinture, une Route » et le plan d'investissement européen sont liés à la construction des infrastructures et l'intercommunication», a-t-il fait remarquer