Le Premier ministre grec Alexis Tsipras applaudi par les députés. |
Les députés grecs ont voté dimanche en faveur du référendum annoncé par le Premier ministre Alexis Tsipras sur le plan de sauvetage proposé par l'Union Européenne, mettant la Grèce sur la voie d'un plébiscite qui suscité la colère chez ses créanciers internationaux et accru les risques de voir le pays sortir de la zone Euro.
Le gouvernement a facilement dépassé le seuil des 151 voix nécessaires pour autoriser le référendum, les députés du parti d'extrême droite Aube dorée ayant voté avec le gouvernement et les partis d'opposition pro-européens Nouvelle Démocratie, Pasok et To Potami et le Parti communiste KKE ayant voté contre.
Les Grecs vont donc voter sur l'opportunité d'accepter ou de rejeter les dernières conditions offertes par les créanciers à Athènes afin de débloquer des milliards d'Euros de fonds nécessaires au renflouement. Alexis Tsipras a précisé qu'il se pliera au résultat de ce référendum ; selon certains commentateurs, pour lui, c'est une manière d'éviter le vote du parlement qui aurait pu le mettre en difficulté. En attendant, depuis l'annonce surprise du référendum qui a eu lieu en pleine nuit à la télévision en direct, les Grecs continuent de retirer leur argent des banques de peur que les banques ne ferment dans les prochaines heures.
Les partenaires européens ont globalement réagi négativement à l'annonce du référendum. Samedi, ils ont rejeté une demande de M. Tsipras demandant d'étendre le plan de sauvetage en cours afin de couvrir la période qui précèdera le référendum. Ce rejet signifie qu'Athènes pourrait faire défaut sur un paiement-clé d'1,6 milliard d'Euros au Fonds monétaire international mardi et déclencher une nouvelle crise.