En France comme en Chine, la gastronomie est une « pièce de choix », que les peuples sont fiers de présenter aux autres pays. Il existe déjà des groupes, comme les Maisons Sud-Ouest France, qui promeuvent les produits du terroir français en Chine. Mais la demande est-elle au rendez-vous ?
ANAÏS CHAILLOLEAU, membre de la rédaction
En décembre 2013, après six années de négociations, le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot avait annoncé avec enthousiasme : « Je viens de signer, avec les autorités chinoises de la quarantaine un protocole, qui est la dernière étape avant l'agrément des entreprises françaises de charcuterie ». En mars 2014, trois groupes de l'Hexagone avaient obtenu l'autorisation tant attendue : Delpeyrat pour le jambon de Bayonne, Brocéliande (groupe Cooperl) pour le jambon cuit et la PME Sacor (Bastides Salaisons) pour le saucisson sec. « Cette publication constitue une excellente nouvelle à un moment où le secteur agroalimentaire français mène une bataille à l'export et où le marché chinois constitue une opportunité pour de nombreuses entreprises », s'était alors félicité Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture.
La France exporte majoritairement vers la Chine des produits aéronautiques et nucléaires. Mais tandis que la Chine souhaite de plus en plus concevoir et fabriquer de manière autonome ses nouvelles technologies, tout en mettant l'accent sur la consommation intérieure, l'Hexagone cherche à exporter son « art de vivre », si loué à l'étranger. Après avoir déversé des litres de vin sur le marché chinois, elle compte y acheminer des marchandises alimentaires encore plus symboliques de sa culture, de ses valeurs, de ses terroirs.
C'est dans ce contexte qu'ont été créées les Maisons Sud-Ouest France (MSO).