Dernière mise à jour à 13h57 le 31/05
La Chine et l'Allemagne peuvent aller de l'avant et améliorer leur coopération actuelle dans la nouvelle conjoncture internationale, estime l'ambassadeur de Chine en Allemagne, Shi Mingde, dans un récent entretien accordé à Xinhua.
Alors qu'on célèbre cette année le 45e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l'Allemagne, le Premier ministre chinois Li Keqiang entame mercredi un déplacement de trois jours en Allemagne et en Belgique.
Il rencontrera à cette occasion plusieurs dirigeants européens afin de renforcer la confiance politique mutuelle et d'élargir la coopération pragmatique entre les deux parties en vue de donner une nouvelle impulsion aux relations entre la Chine et ces deux pays.
Au fil des ans, de grands changements ont eu lieu dans les deux pays, rappelle M. Shi. L'Allemagne est passé d'un Etat divisé à un pays réunifié et important en Europe. Parallèlement, la Chine, alors un pays pauvre et sous-développé, est devenue la deuxième plus grande économie de la planète et une puissance mondiale responsable, note le diplomate.
Les liens entre les deux pays ont résisté aux bouleversements mondiaux et connu une croissance dynamique qui a apporté des résultats tangibles à leurs peuples, contribuant à améliorer le développement des relations sino-européennes, ainsi que la paix et la stabilité dans le monde, selon Shi Mingde qui qualifie ces liens de "véritable partenariat stratégique global mutuellement bénéfique".
L'ambassadeur considère que les relations sino-allemandes jouent un rôle de premier plan et de stabilisation au sein de la relation Chine-UE au moment où l'Europe est confrontée à une situation complexe avec de grandes incertitudes qui se dessinent dans le monde.
Concernant la collaboration en matière d'innovation scientifique, M. Shi appelle les établissements scientifiques publics, les entreprises, les universités et les instituts de recherche allemands et chinois à faire preuve de clairvoyance en cherchant de nouveaux moyens de coopération et à approfondir la coopération en vue de faciliter la restructuration économique et le progrès industriel.
Les entreprises allemandes ont une longueur d'avance dans le domaine de la science et des technologies, mais font face à un marché de taille limitée. Néanmoins, si elles réussissent à tirer profit du marché chinois, de ses talents, de ses capitaux et des politiques publiques de la Chine, les possibilités seront infinies, prédit-il.
Interrogé sur les menaces de protectionnisme, M. Shi appelle la Chine et l'UE à se joindre à la lutte contre ces menaces et à promouvoir le libre-échange. Et de réitérer à cette occasion la position chinoise sur la facilitation du commerce et des investissements, confiant son espoir de voir l'Allemagne continuer d'exercer son influence à cet égard.
Selon le ministère chinois du Commerce, la Chine a investi plus de 2,9 milliards de dollars l'an dernier en Allemagne, soit une hausse de 258,6% sur un an. Toujours en 2016, l'Allemagne a lancé 392 projets en Chine pour un volume d'investissement total de 2,71 milliards de dollars.
Les gouvernements chinois et allemand ont mis en place un mécanisme de dialogue en 2015 et ont signé une série de protocoles d'accords et des accords de coopération pour promouvoir les échanges bilatéraux dans les systèmes de fabrication intelligents (IMS). Ils ont également créé des équipes de travail oeuvrant à l'élaboration de règles et de critères pour les IMS et dans le cadre du projet gouvernemental allemand "Industrie 4.0".