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La Cité interdite, un vieux musée face à de nouveaux défis (4)

La Chine au présent | 16.11.2015 16h07

Une plus grande ouverture à l'international

En tant que musée national, la Cité interdite donne plutôt au public une impression d'austérité. Pourtant, même sans faire trop de publicité, les visiteurs affluent. Auparavant, ses responsables donnaient peu d'interviews à la presse et les Chinois, comme à l'époque de l'empereur, ne savaient pas ce qu'il s'y passait.

En 2011, le musée a dû faire face à une grave crise : le 8 mai, des objets d'art prêtés au musée Liang Yi de Hong Kong et exposés dans le pavillon Zhai ont été dérobés ; en juillet, une assiette en céladon vernissée, chef-d'œuvre de la porcelaine de style « Ge » de la dynastie des Song, a été brisée par maladresse par un chercheur lors d'un test de résistance. Ces incidents ont amené les gestionnaires du musée à réfléchir sur la transparence au sein de la gestion de l'établissement. Pour eux, chaque citoyen doit être au courant de ce qui se passe au musée et être assuré de son droit de participation à la gestion de ses affaires.

En entrant dans ses fonctions, Shan Jixiang s'est donné pour mission de tenir 500 conférences pour les médias, les élèves, le personnel du musée et le grand public. Cet objectif a été dépassé. Tous les deux mois, l'établissement organise un point presse pour tenir les médias au courant de la marche de son travail et de la liste des tâches à accomplir dans la prochaine période.

En 2009, pour la première fois depuis 60 ans, les conservateurs des musées de la Cité interdite de Taipei et de Beijing se sont rencontrés. Cela a été qualifié de « voyage brise-glace ». Par la suite, les échanges de personnels et chercheurs entre les deux institutions se sont multipliés. En octobre, à l'occasion du 90e anniversaire du Musée de la Cité interdite à Beijing, le Musée de Taipei prête à celui-ci huit œuvres de Giuseppe Castiglione (peintre jésuite à la cour des Qing) pour organiser l'Exposition du 300e anniversaire de la venue de Giuseppe Castiglione en Chine. En même temps est tenu le 5e séminaire académique entre les deux musées.

Actuellement, les deux musées coopèrent pour éditer une nouvelle compilation des collections rares des œuvres de l'empereur Qianlong, Tianlulinlang.

Le Centre international de formation pour les musées relevant du Conseil international des musées a été créé le 1er juillet 2013 au Musée de la Cité interdite. Il s'agit du premier organisme de formation professionnel en muséologie pour les pays en développement, en particulier, ceux d'Asie-Pacifique. En novembre de la même année, le premier stage y a été organisé. Une trentaine d'experts en muséologie d'Afrique et d'Amérique latine y ont participé.

En avril dernier, l'Institut international pour la conservation des œuvres historiques et artistiques a conclu un accord-cadre avec le musée pour créer le Centre de formation de l'Association internationale pour la restauration des objets historiques. Le but est de promouvoir les recherches et les échanges dans le domaine de la réparation des œuvres d'art sur le plan international et d'améliorer le niveau technique de restauration dans les pays en développement et ceux de la région Asie-Pacifique.

La Cité interdite a également établi des partenariats avec le Musée du Louvre, le Musée national de Tokyo, l'Institut allemand d'archéologie et d'autres établissements de recherches scientifiques.

Il ne faudrait pas oublier de mentionner le fait qu'à partir de 2013, la Cité interdite a fait appel à des experts externes au musée pour restaurer certains des objets de ses collections. Dans l'arrondissement Dongcheng de Beijing, on trouve de nombreux artisans spécialisés dans les arts artisanaux traditionnels comme les laques, les cloisonnés, les objets en jade, des lanternes, des sculptures en ivoire. Certains sont des disciples des descendants des artisans de la Fabrique impériale de la dynastie des Qing. Ces artisans aident maintenant le musée à restaurer les objets et œuvres d'art qui en ont le plus besoin.

Cette année, en collaboration avec l'École professionnelle internationale de Beijing, le musée y a ouvert un département de protection des monuments et objets historiques. D'autre part, une série d'activités, dont des conférences, ont été organisées avec l'aide du musée pour y attirer davantage de visiteurs et élever sa notoriété.

En un mot, la Cité interdite, figure de l'histoire et de la tradition, est en train d'évoluer pour devenir un établissement plus spécialisé, plus ouvert et plus proche du public.


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(Rédacteurs :Yin GAO, Guangqi CUI)
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