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Français>>EconomieMise à jour 30.08.2011 à 16h00
Le Premier Ministre du Québec en visite en Chine pour développer les relations économiques bilatérales




Du 28 août au 2 septembre, le Premier Ministre du Québec, Jean Charest, va conduire une mission économique en Chine, à Beijing, à Jinan, capitale de la Province du Shandong, et à Shanghai. Il sera accompagné de Monique Gagnon-Tremblay, ministre des Relations internationales, de Clément Gignac, ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, et de Jacques Daoust, président-directeur général d'Investissement Québec. Une délégation de 54 entreprises et institutions québécoises sera aussi présente.

Lors d'une table ronde avec la presse organisée le 30 août matin à Beijing, M. Charest a précisé le double objectif de sa visite : d'abord, l'élargissement des relations économiques avec la Chine, le Québec, et le Canada plus largement, étant complémentaires sur ce plan. De plus, a ajouté M. Charest, le Canada est une porte sur l'Amérique du Nord. Le second objectif est un plan baptisé « Plan Nord », qui sera présenté aux entreprises et aux investisseurs chinois potentiels lors de conférences et de séminaires organisés en collaboration avec des experts d'Investissement Québec et du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Pour le Québec, ce plan est particulièrement important dans le positionnement stratégique de la Province en Asie et plus largement dans le contexte de la création d'un nouvel espace économique pour le Québec. C'est un plan dont la mise en oeuvre devrait être étalée sur 25 ans, et qui vise à mettre en valeur un territoire immense, peu peuplé, mais riche en ressources minérales et hydro-électriques. Le Québec est une région qui porte une grande attention à son environnement, et d'ailleurs c'est le territoire dont l'empreinte carbone est la plus faible en Amérique du Nord, a souligné M. Charest.

Le territoire qui fait l'objet du « Plan Nord » est vierge à 60%, mais fragile. Il y a donc une double nécessité : l'exploiter tout en le protégeant. Dans ce but, a dit M. Charest, 80 milliards de Dollars canadiens seront investis, dont 47 milliards par Hydro-Québec, société d'état qui produit, transporte et distribue de l'électricité au Québec, et 33 milliards par le secteur minier privé et gouvernemental. Des sociétés chinoises du secteur minier sont d'ailleurs déjà présentes pour l'exploration, en collaboration avec le Gouvernement du Québec. A terme, 50% de ce territoire immense sera protégé contre toute forme d'exploitation, soit une superficie égale à celle de la France.

M. Charest a également présenté brièvement le Québec, qu'on appelle parfois aussi la « Belle Province ». La Province du Québec compte aujourd'hui 8 millions d'habitants (34 millions pour le Canada). 50% de son économie dépend des exportations, aussi est-il vital pour elle d'avoir accès aux marchés du monde. A l'heure actuelle, si les Etats-Unis restent le premier partenaire économique du Québec, la Chine arrive en deuxième place, et son importance va grandissant. Vaste territoire peu peuplé, le Québec a un fort potentiel économique et a besoin de main d'oeuvre étrangère qualifiée. Les ressortissants chinois occupent une place de choix, et ils sont de plus en plus nombreux à souhaiter immigrer au Québec. Le Gouvernement québécois ne s'y est d'ailleurs pas trompé, puisque des cours de langue française spécifiquement destinés aux immigrants vers cette province existent désormais en Chine, en partenariat avec l'alliance Française, et que des politiques particulièrement favorables ont été adoptées en faveur des étudiants étrangers. Seule province du Canada à posséder un ministère spécifique chargé des relations internationales, la Province du Québec est aujourd'hui aussi présente dans 17 pays et 28 villes du monde, par le biais d'un bureau spécifique installé dans les locaux consulaires du Canada, et elle agit en étroite collaboration avec l'Etat fédéral, à l'exception notable de la France, où la Délégation générale du Québec bénéficie d'une autonomie spécifique. Autre signe de l'importance que le Québec accorde à la Chine, un bureau de représentation touristique a aussi été ouvert à Beijing l'année dernière.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

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