Dernière mise à jour à 16h38 le 01/12
La réforme économique de la Chine est efficace dans plusieurs secteurs, tels que la réduction du coût des affaires et la modification du système fiscal, a déclaré Margit Molnar, chef du Bureau de la Chine au Département économique de l'OCDE (Organisation de coopération économique et de développement), dans une récente interview exclusive avec Xinhua.
L'indicateur de l'OCDE montre que, au cours des trois dernières années, le coût de création d'une entreprise a été réduit considérablement en Chine, alors que les procédures administratives que les entreprises doivent respecter pour s'enregistrer ont été considérablement facilitées dans le pays, a indiqué Mme Molnar.
"Les nouvelles entreprises sont en plein essor ces dernières années en Chine, et de plus en plus de personnes ont décidé de créer une entreprise et de devenir des entrepreneurs", a-t-elle noté.
Les statistiques publiées par les autorités chinoises en juillet dernier montrent qu'environ 2,62 millions d'entreprises ont été nouvellement enregistrées au cours du premier semestre 2016 en Chine, avec une hausse de 28,6% par rapport à la même période de 2015.
Dans le secteur fiscal, la réforme de la Chine entrée en vigueur en 2015 "a été un succès", a affirmé Mme Molnar. La Chine a modifié sa loi budgétaire en 2014 dans le but de permettre aux autorités collectives chinoises d'émettre des obligations.
"Je pense que c'est une amélioration cruciale dans la gestion des responsabilités entre le gouvernement central et collectif ainsi que dans la gestion de la dette pour la rendre plus transparente. Nous avons donc vu sur le front fiscal des changements et des améliorations très substantiels", a noté Mme Molnar.
Sur la question de l'ouverture de la Chine, Mme Molnar a indiqué que "si vous regardez simplement les initiatives adoptées par la Chine ces dernières années, vous ne pourrez que confirmer que la Chine s'ouvre. Par exemple, l'initiative 'la Ceinture et la Route' annoncée en 2013 est quelque chose qui va bien au-delà de toutes attentes".
"Ce n'est pas seulement un modèle d'intégration du commerce et de l'investissement (...), mais cete initiative s'intéresse vraiment à des domaines tels que les droits de propriété intellectuelle, l'environnement, le changement climatique, ou la collaboration dans des domaines que les gens ne pensaient jamais pouvoir couvrir. Donc si vous regardez cette initiative, la Banque asiatique d'investissements pour les infrastructures, ou d'autres initiatives, vous pourrez constater que ce sont des nouveaux signes d'ouverture de la CHine, qui cherche à profiter des avantages d'une intégration approfondie", a-t-elle précisé.
Mme Molnar a également indiqué qu'il restait encore de la place pour de nouvelles réformes en Chine, par exemple sur la réduction du coût des affaires, ce que l'on appelle un guichet unique, permettant d'obtenir tous les documents nécessaires à l'enregistrement d'une entreprise à un seul et même endroit.
"Jusqu'à présent, nous avons vu une unification de trois ou quatre permis, ou cinq (...) Mais ce n'est pas tout, nous aimerions voir une unification pour toutes les licences", a-t-elle indiqué.
La Chine devrait également être attentive au risque de la dette des entreprises, qui n'est pas seulement élevée mais qui n'a aussi pas cessé de s'accroître au cours des deux dernières années, a fait savoir Mme Molnar, notant que les garanties implicites dont bénéficient les entreprises publiques devraient être supprimées pour régler ce problème.